Journée mondiale sans tabac : au Japon, la cigarette reste un défi de santé publique
En vingt ans, le Japon est passé d’environ 25 % à 16 % de fumeurs quotidiens.
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Mais le tabac reste un défi de santé publique car plus de 130 000 personnes en décèdent chaque année dans le pays. Pourtant, la prévention contre la cigarette reste très timide sur l’archipel.
Dans ce bar japonais, on trinque... et on s’enfume. Au Japon, rien de surprenant : il est légal de fumer dans certains restaurants ou bars. Chose interdite en France depuis 2008.
"La cigarette, ça me permet d’être plus détendu, sans elle je trouve que ce serait plus ennuyeux", explique ce client. Conséquence : le lieu, pourtant exigu, se remplit de fumée… et de clients.
Selon Yasuhiro Ogawa, le propriétaire du bar, "90 % de nos clients sont des fumeurs. Beaucoup d’entre eux préfèrent s’amuser avec tout le monde tout en buvant plutôt que de devoir sortir pour fumer."
Pourtant, le gouvernement tente depuis 2020 de réduire le tabac dans les bars et restaurants, des lieux souvent exigus au Japon. Ce afin de protéger les non-fumeurs dans ces espaces restreints… Car dans la rue, le tabac est déjà interdit.
Pour fumer, il faut s’entasser dans des zones dédiées. Une stratégie inverse à celle qui a été adoptée dans la plupart des pays occidentaux. "Sans ce coin fumeur, il y aurait un problème avec les mégots", explique cet homme. Pour un autre, "la fumée qui sort d’ici dérange tout le monde dans son passage. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée."
Entre santé publique et intérêt économique, l’équation est difficile. Surtout lorsqu’un tiers de la Japan Tobacco Company – troisième cigarettier mondial – reste détenu par l'État japonais.