Le rappeur Kaaris visé par une plainte de son ex-compagne pour « abandon de famille »
Linda P., la mère de leur petite fille, âgée de 6 ans, a déposé plainte au mois de juin auprès de la procureure de la République de Beauvais (Oise).
Elle dénonce un versement « arbitraire et aléatoire » de la pension alimentaire due par le rappeur.
Nouvel épisode dans le combat judiciaire qui oppose le rappeur Kaaris et son ex-compagne. Selon nos informations, cette femme de 40 ans domiciliée dans l’Oise a déposé plainte par la voix de son avocat, le 13 juin, auprès de la procureure de la République de Beauvais (Oise) pour « abandon de famille ».
Séparée du chanteur depuis août 2020 et mère de leur fille de 6 ans, Linda P. dénonce un versement « arbitraire et aléatoire » de la pension alimentaire que l’artiste est censé lui payer pour subvenir au besoin de leur enfant.
« Mépris de son enfant, mépris de son ex-compagne et mépris des décisions de justice, Kaaris se comporte comme un aigrefin », réagit auprès du Parisien Me Adrien Gabeaud, l’avocat de Linda P.
Selon la plainte, que nous avons pu consulter, il manquerait 7 500 euros au montant total qui avoisine les 20 000 euros dont devait s’acquitter Kaaris – Gnakouri Okou de son vrai nom – ces neuf derniers mois pour la contribution à l’entretien et à l’éducation de l’enfant.
Il y est pourtant astreint par une décision d’un juge des affaires familiales du tribunal de Beauvais en date du 8 novembre 2022, dont il n’a pas fait appel.
Les avocats de Kaaris dénoncent une « instrumentalisation de la justice »
Alors qu’il est censé verser la somme de 2 500 euros par mois, le rappeur effectuerait certains mois des virements inférieurs à ce qu’il doit. « Gnakouri Okou fait litière de ses obligations en ne versant pas les sommes dues, mais uniquement celles qui lui plaisent, écrit l’avocat de la plaignante, Me Adrien Gabeaud.
Malgré les courriers officiels (…) tendant à l’inviter à régulariser ses obligations, celui-ci considère que sa propre évaluation des besoins liés à l’entretien et à l’éducation de son enfant prime sur celle fixée par le juge des affaires familiales, ce qui en dit long sur le respect qu’il accorde à la justice civile, nonobstant celle qu’il affichait déjà à la justice pénale. »
Contactés au sujet de cette nouvelle plainte, les avocats de Kaaris, Mes Yassine Maharsi et Yassine Yakouti, annoncent leur intention de déposer plainte pour « dénonciation calomnieuse ». « Il s’agit d’une séparation houleuse comme en connaissent beaucoup de couples », soulignent-ils, en dénonçant une « instrumentalisation de la justice et des médias » de la part de Linda P.
Et de s’étonner de la « concomitance de cette plainte avec l’actualité » de leur client, en référence à l’ouverture ce jeudi 13 juillet de la billetterie pour un concert du rappeur prévu à l’Accor Arena (Paris XIIe) le 29 février 2024.
Également visé par une plainte pour violences conjugales
En juillet 2022, Linda P. avait déjà porté plainte contre son ex-compagnon pour des faits de violences remontant au 19 janvier 2021. Ce jour-là, la quadragénaire aurait fait irruption au domicile du rappeur originaire de Sevran (Seine-Saint-Denis) où elle aurait cassé le rétroviseur d’une Fiat 500 de la nouvelle compagne de Kaaris.
Dans sa plainte, elle explique que ce dernier l’aurait alors bousculée et forcée à se rendre dans le garage, où il lui aurait infligé des coups de pied et de poing ainsi qu’une balayette.
Selon le certificat médical établi après l’agression, Linda P. aurait eu la main désonglée et plusieurs contusions dont une au pied droit.
Un épisode qui se réglera devant le tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes (Essonne) le 10 novembre 2023, où l’artiste sera jugé pour « violences sur conjoint » en récidive, avec une interruption totale de travail supérieure à huit jours.