Kamel Daoud: "Ne parlez pas de dictature en France"
Kamel Daoud, écrivain et journaliste, auteur de "Meursault, contre-enquête" (Folio), est l'invité du Grand entretien.
L'écrivain franco-algérien était invité à l'occasion de la sortie en poche de Mersaut, contre-enquête, Un livre dont le succès continue de surprendre son auteur.
"Je reçois encore des demandes de traduction, et je m'étonne à chaque fois que le roman puisse susciter autant d'attrait, d'interprétation et d'intérêt".
Un des thèmes de ce roman, prolongation de L'Étranger de Camus, est de redonner un nom à une victime. "Donner des noms, c'est donner de l'humanité.
Le plus facile pour tuer quelqu'un d'autre, c'est d'ignorer son humanité, d'ignorer son nom. Nommer, c'est assumer."
Kamel Daoud fait le parallèle avec la couverture médiatique de l'attaque au couteau d'Annecy : "Là, on focalise trop sur le meurtrier comme si c'était la star de la chose, et que la victime est accessoire", regrette-t-il, alors que "la victime, c'est le centre de la tragédie".
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Kamel Daoud porte aussi un regard critique sur les relations compliquées entre la France et l'Algérie. "Est-ce que les Algériens détestent la France ? Oui. Est ce qu'ils aiment la France ? Oui. Est ce qu'ils détestent la langue française ? Oui.
Est-ce qu'ils pratiquent la langue française ? Oui. Cela reste la langue de la réussite, la langue du départ, la langue du projet de vie", reconnaît l'auteur, rapporte Radio France.