L'Amérique et la France condamnent le lancement du satellite militaire iranien
Les États-Unis pensaient que c'était l'armée iranienne qui avait lancé un satellite iranien plus tôt dans la semaine, notant qu'il n'était pas compatible avec les utilisations civiles
Un haut responsable de l'administration américaine a déclaré jeudi dernier que les États-Unis pensaient que c'était l'armée iranienne qui avait lancé un satellite iranien plus tôt dans la semaine, notant qu'il n'était pas compatible avec les utilisations civiles.
Selon l'agence de presse Reuters, le responsable, qui a demandé à ne pas être nommé, a ajouté que le lancement avait été effectué via un "système de lancement mobile avec une expansion rapide, qui n'est compatible avec aucune utilisation civile".
Dans le même contexte, le ministère français des Affaires étrangères a annoncé que Paris avait condamné jeudi le lancement iranien d'un satellite militaire, indiquant que cette mesure contredit une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.
Un communiqué du ministère a indiqué que la France avait également appelé l'Iran à suspendre toutes les activités liées au développement de missiles balistiques destinés à transporter des armes nucléaires. Il a ajouté : "Le programme de missiles balistiques de l'Iran est une menace majeure pour la sécurité régionale et internationale et contribue à déstabiliser la région et à augmenter les tensions".
Le Corps des Gardiens de la révolution iranienne a annoncé qu'il avait réussi à lancer le premier satellite militaire en orbite, à un moment où il y a des tensions entre Téhéran et Washington sur les programmes nucléaires et de missiles iraniens.
L'armée américaine a également affirmé que la technologie balistique à longue portée utilisée pour lancer des satellites en orbite pourrait également permettre à l'Iran de lancer des armes à plus longue portée qui pourraient un jour transporter des ogives nucléaires.
Téhéran dément les affirmations de Washington selon lesquelles cette activité est une couverture qui couvre le développement de missiles balistiques. Il dit également qu'il n'a jamais cherché à développer des armes nucléaires.
Une résolution de l'ONU en 2015 a déjà appelé l'Iran à s'abstenir pendant huit ans de travailler au développement de missiles balistiques destinés à transporter des armes nucléaires, après un accord conclu par Téhéran avec six puissances mondiales sur son programme nucléaire. Certains pays disent que la rédaction de la résolution ne la rend pas obligatoire.