L'espionnage chinois à Westminster... L'ombre qui menace la sécurité de l'Europe
L'ombre de l'ingérence étrangère plane
L'ombre de l'espionnage chinois plane une nouvelle fois au-dessus de Westminster
L'ombre de l'espionnage chinois plane une nouvelle fois au-dessus de Westminster, le quartier politique de Londres, alors que la police de la capitale britannique a annoncé l'inculpation de deux hommes soupçonnés d'espionnage au profit de la Chine. Cette affaire, révélée par Scotland Yard, met en lumière les risques potentiels d'ingérence étrangère dans la démocratie parlementaire britannique.
Christopher Cash, 29 ans, et Christopher Berry, 32 ans, sont accusés d'avoir espionné au profit de la Chine entre la fin de l'année 2021 et février 2023. Selon les informations de la police, ils auraient eu accès à des personnalités importantes du parti conservateur et auraient fourni des informations préjudiciables à un État étranger. Les deux hommes ont été arrêtés en mars 2023 et ont été libérés sous caution.
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Cette affaire, révélée par le Times en septembre dernier, a suscité des inquiétudes quant à l'étendue de l'ingérence étrangère dans les affaires politiques britanniques. Le commandant Dominic Murphy, chef de la lutte contre le terrorisme de la MET, a qualifié cette enquête d'« extrêmement complexe sur des allégations très graves ».
Les deux hommes inculpés avaient des antécédents professionnels variés. Christopher Cash, ayant enseigné l'anglais à Hangzhou, en Chine, est devenu un jeune chercheur et était employé comme assistant par Alicia Kearns, présidente de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des communes. Il était également impliqué dans le China Research Group, un groupe influent sur les questions chinoises, cofondé par le secrétaire d'État à la Sécurité Tom Tugendhat. De son côté, Christopher Berry a également enseigné l'économie et l'anglais en Chine.
Face à ces accusations, Chris Cash a clamé son innocence, affirmant qu'il avait consacré sa carrière à éduquer sur les menaces posées par le Parti communiste chinois. Cette défense intervient alors que le Premier ministre britannique Rishi Sunak a exprimé sa profonde préoccupation quant à toute ingérence étrangère dans la démocratie parlementaire.
Cependant, Pékin a réagi avec véhémence, qualifiant les accusations d'« entièrement fabriquées et malveillantes ». Un porte-parole de l'ambassade de Chine à Londres a appelé à mettre fin à la « manipulation politique anti-chinoise ». Cette affaire rappelle un précédent en 2022, lorsque le renseignement britannique avait démasqué une agente du gouvernement chinois, Christine Lee, active dans les milieux politiques et parlementaires.
Cette inculpation pour espionnage soulève des questions cruciales sur la sécurité et l'intégrité du processus démocratique au Royaume-Uni, mettant en lumière les défis croissants posés par l'ingérence étrangère dans les affaires politiques nationales.