Législatives 2022 : le programme de la Nupes est « incapable d’être exécuté », estime Hollande
A Donzenac, où il était présent pour soutenir la candidate dissidente à gauche dans la circonscription de Tulle, François Hollande a vanté « le pluralisme » à gauche.
François Hollande continue de dire tout le mal qu’il pense de la Nupes. L’ancien président socialiste a estimé lundi, en Corrèze, que le programme de la Nouvelle union populaire écologique et sociale « se heurterait à la réalité » et serait « incapable d’être exécuté » en cas de victoire aux prochaines législatives, rapporte 20 Minutes.
« Imaginons qu’il y ait une majorité Nupes, ce programme, compte tenu de l’importance des dépenses qu’il prévoit, compte tenu des promesses qu’il fait, se heurterait à la réalité, et serait incapable d’être exécuté, » a déclaré François Hollande, lors d’une réunion publique à Donzenac.
Il y était présent en compagnie de l’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, pour soutenir Annick Taysse (ex-PS), la candidate dissidente à gauche dans la circonscription de Tulle.
Devant une soixantaine de militants, l’ancien président a par contre vanté « le pluralisme » et « la crédibilité » de la « gauche de gouvernement ».
« Pendant toutes ces années où j’ai été élu député, il y a toujours eu plusieurs candidats à gauche » a-t-il rappelé, estimant que « c’est toujours la gauche de responsabilité qui permet à toute la gauche de gagner ».
Additionnées, les mesures de la Nupes « aboutissent à une impossibilité »
Dans cette première circonscription de Corrèze, où François Hollande a été député pendant 20 ans (1988 à 1993 et de 1997 à 2012), la Nouvelle alliance de gauche rassemblant LFI, PS, PCF et EELV présente une candidate LFI, Sandrine Deveaud.
« Toutes les mesures (de la Nupes) peuvent séparément être défendues, mais (…) additionnées, mises bout à bout, aboutissent à une impossibilité », a insisté François Hollande.
« Si l’on reste dans les formes que nous connaissons, une extrême droite, une gauche radicale et un bloc central, on aura la répétition de ce que nous avions lors des dernières élections présidentielles, et que les Français acceptent de moins en moins : voter contre plutôt que voter pour, sans perspective d’accession au pouvoir », a-t-il encore mis en garde.