Législatives 2024 : Forte participation et avancée du RN
Élections Législatives 2024 : Participation élevée en Nouvelle-Calédonie, le rassemblement national se qualifie pour le second tour en Martinique
Les résultats provisoires seront annoncés ce dimanche 30 juin à 20 heures, avec un second tour prévu le 7 juillet. Ces élections représentent un moment décisif pour la France, avec la possibilité d'une cohabitation sous la présidence d'Emmanuel Macron. Le Rassemblement National (RN) pourrait obtenir une majorité à l'Assemblée nationale, ce qui pourrait renverser le gouvernement actuel dirigé par Gabriel Attal. Jordan Bardella se voit déjà dans le rôle de Premier ministre, suscitant des préoccupations chez les chefs d'entreprise.
Une Fin de Campagne Intense
Le premier tour des élections législatives anticipées se déroule ce dimanche 30 juin, suivi du second tour le dimanche 7 juillet. Trois semaines après la dissolution historique de l'Assemblée nationale, marquée par la percée significative du RN de Jordan Bardella aux élections européennes avec 31,37% des voix, les électeurs français sont appelés à choisir leurs nouveaux députés. Ce scrutin pourrait redéfinir le paysage politique du pays.
Le système électoral français repose sur un scrutin majoritaire à deux tours. Un candidat peut être élu dès le premier tour s'il obtient plus de 50% des suffrages exprimés et au moins 35% des voix des électeurs inscrits dans une circonscription. Au second tour, les candidats doivent obtenir au moins 12,50% du nombre total d'électeurs inscrits pour l’emporter. Ce mécanisme peut donner lieu à des triangulaires, où trois candidats s'affrontent lors du second tour.
Participation Record aux Élections Législatives
Cette année, les élections législatives 2024 pourraient voir une multiplication des triangulaires grâce à une participation record. Selon l'institut de sondages français Ipsos, on pourrait voir environ 350 triangulaires, avec une majorité impliquant le Rassemblement national, le Nouveau Front populaire et Ensemble pour la République. Le taux de participation pourrait atteindre entre 63 et 65%, bien plus que les 47,5% de 2022. De plus, le nombre réduit de candidats pourrait favoriser ce phénomène. Ipsos estime que 80 à 90 députés pourraient être élus dès le premier tour, dont 55 à 65 soutenus par le RN.
Les Français montrent un intérêt exceptionnel pour ces élections législatives anticipées. Selon Ipsos, 81% des citoyens sont concernés par ce scrutin. Déjà, 410 000 Français résidant à l’étranger ont voté en ligne, contre seulement 250 000 en 2022. De plus, le ministère de l'Intérieur a annoncé le 28 juin que plus de deux millions de procurations avaient été enregistrées, soit près de six fois plus que lors des précédentes législatives.
Cette participation massive s'explique par le caractère inédit de ces élections. D'une part, la campagne électorale, la plus courte de l’histoire de la Ve République, a bouleversé le paysage politique. D'autre part, le Rassemblement national enregistre un nombre record d'intentions de vote, surtout après sa victoire aux élections européennes. Selon un sondage Ipsos réalisé du 21 au 24 juin auprès de plus de 10 000 électeurs, le RN totalise 32% des intentions de vote. À ce score, s'ajoutent 4% de soutien des Républicains, après l'alliance conclue entre Éric Ciotti, président du LR malgré les divisions internes, et Jordan Bardella, président du RN.
Les candidats du Nouveau Front populaire recueillent 29% des intentions de vote, selon Ipsos. Ce niveau est proche de celui atteint par la gauche aux législatives de 2022, lorsque la Nupes avait totalisé 32,64%. Né durant cette campagne, le Nouveau Front populaire (LFI, PCF, PS, EELV) présente un programme commun visant à contrer la montée du RN et de ses alliés. Marine Tondelier, leader des écologistes, et Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place Publique, ont appelé au désistement des candidats de gauche en cas de triangulaire pour maximiser leurs chances de succès. «Je n'hésiterai pas à me retirer si jamais les candidats du Nouveau Front populaire sont en troisième position et ne sont pas en mesure de battre le RN», a affirmé Raphaël Glucksmann sur France 5 jeudi 27 juin.