Législatives 2024 : quels sont les scénarios possibles après le second tour?
Une phase décisive…
Tout le monde s’attend impatiemment les résultats du deuxième tour des élections législatives en France… Le Rassemblement National (RN) continue ses efforts assidus, les Macronistes font de leur mieux pour chercher de nouveaux alliés alors que les partisans de la gauche s’arrangent face à la montée en puissance de l’extrême-droite. Selon certains experts, une assemblée difficile à gouverner, avec trois blocs politique principaux.
Jordan Bradella est-il en couple avec Nolwenn Olivier la nièce de Marine Le Pen ?
Majorité écrasante à l’Assemblée ou coalition nationale plurielle ? Nomination d’un Premier ministre ou attente d’une coalition ? Départ de Gabriel Attal ou son maintien encore en poste ? Nomination de Jordan Bardella au poste du Premier ministre ou un élu d’une coalition
Un scénario classique
Si un parti politique ou un ensemble de formations réunies parvient à faire élire au moins 289 députés dimanche soir, il aura la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Charge, alors, au président de la République d’appeler son ou l’un de ses leaders, de le nommer Premier ministre et de lui demander de former un gouvernement. Rien que du très classique. En cas de couleur politique différente entre l’Élysée et Matignon, s’ouvrira une période de cohabitation, rapporte Ouest France.
L’affaire se corse
Si aucun parti n’obtient une majorité absolue de députés, l’affaire se corse quelque peu. Le chef de l’État proposera au leader de la formation politique arrivée en tête d’accéder à Matignon et de composer son équipe ministérielle. Une sollicitation que celui-ci pourrait accepter, avec le risque de s’exposer très vite à une motion de censure et de devoir faire ses valises. En cas de refus de sa part, une période d’incertitude s’ouvrira…
Il faut un gouvernement…
Évidemment. La France ne peut fonctionner sans un Premier ministre et des ministres. En cas de représentation nationale « plurielle », plusieurs groupes parlementaires devront donc s’unir en coalition, de laquelle émergera un chef de gouvernement. Cela pourra prendre des heures, des jours, des semaines…
La gauche se mobilise
Après du premier tour des élections législatives qui ont donné l’extrême droite en tête, le président de la République s’est adressé au gouvernement et a rappelé l’urgence face Rassemblement national.
Alors que la macronie peine à donner des consignes claires, Emmanuel Macron a affirmé ce lundi à ses ministres que « pas une voix » ne devait « aller à l’extrême droite » au second tour des législatives, leur rappelant que la gauche s’était mobilisée face au RN en 2017 et en 2022 permettant sa propre accession à l’Élysée, selon un participant.
« Il ne faut pas se tromper. C’est l’extrême droite qui est en passe d’accéder aux plus hautes fonctions, personne d’autre », a déclaré le chef de l’État lors d’une réunion avec les membres de son gouvernement à la mi-journée, selon cette source. « Pas une voix ne doit aller à l’extrême droite. Il faut se souvenir qu’en 2017 et 2022, en face, à gauche, tout le monde a porté ce message. Sans cela votre serviteur et vous ne seriez pas là », a-t-il ajouté.
« Ni RN, ni LFI »
Le chef de l’État a aussi assuré qu’il « serait toujours là pour guider le pays » et il a déploré que « beaucoup soient obsédés par 2027 plus que par l’instant, c’est ce qui nous a porté préjudice », a rapporté cette source. « Toute forme de désunion est une garantie de perdre », a-t-il dit.
En fait, à quelques jours du second tour, le Rassemblement national demandait en vain que le Nouveau Front populaire soit représenté par Jean-Luc Mélenchon, qu'il considère comme son leader. Refusant de se plier aux demandes de l’extrême droite, le Nouveau Front populaire désigne Marine Tondelier, après des débats du premier tour représentés par Manuel Bompard et Olivier Faure.
Le camp présidentiel
« Il y a une forme de nouvelle donne nécessaire à l’issue de ces élections législatives, chacun va devoir réinventer sa manière de travailler avec les autres, a estimé Gabriel Attal pour le camp présidentiel. Ceux qui ne seront pas dans cet état d’esprit à l’issue des élections seront en quelque sorte responsable d'une forme de blocage dans le pays. »
« Je regrette que cela ne soit pas un débat », a déclaré le chef du gouvernement, estimant que le président du RN craint d'être « mis face aux contradictions de son programme et à des changements de pied permanents ».
Quant au patron du Rassemblement national, Jordan Bardella, il martèle à nouveau qu’il deviendra Premier ministre à condition d’avoir une majorité absolue : « Évidemment s’il nous manque trois quatre sièges, on peut envisager qu’il y ait autour de nous des divers droite, des républicains qui acceptent de travailler avec nous et de travailler le budget. » Jordan Bardella affirme avoir déjà son gouvernement en tête, composé de personnalité du RN, des républicains et de la société civile.
« Ce n'est pas du muscle que Jordan Bardella a, c'est de la gonflette », il « ne tiendrait pas 24 heures » à Matignon car « il a peur de débattre », a taclé Marine Tondelier qui se disait prête à représenter le Nouveau Front populaire pour ce troisième débat des élections législatives. L'écologiste avance aussi l’idée que Jordan Bardella ne souhaite pas débattre avec une femme.