Législatives en Algérie : les Algériens boudent une nouvelle fois les urnes
Un scrutin rejeté par le mouvement contestataire du Hirak et une partie de l’opposition, ont été marquées, samedi, par une très forte abstention.
Il s’agit des premières législatives depuis le soulèvement populaire inédit et pacifique, né le 22 février 2019 du rejet d’un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, poussé près de deux mois plus tard à la démission après 20 ans de règne. Les résultats officiels pourraient ne pas être annoncés avant 96 heures.
Enjeu principal, le taux de participation national n’a atteint que 30,20 %, le score le plus faible depuis au moins 20 ans pour des législatives, selon le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Chorfi.
A titre de comparaison, il se situait à 35,70 % lors des dernières législatives de 2017 (42,90 % en 2012). La participation est même en recul par rapport à la présidentielle de 2019, qui avait vu Abdelmadjid Tebboune élu avec seulement 40 % des voix, soit une abstention record pour une telle élection.