L’impact de la guerre au Proche-Orient sur les enfants
Depuis le 7 octobre 2023, le conflit israélo-palestinien a pris une tournure particulièrement dramatique, entraînant des violences inouïes qui ont bouleversé la vie de milliers de familles, notamment celle des enfants.
Malgré des efforts de médiation, la situation reste alarmante, avec des milliers de morts, des otages, et une crise humanitaire qui s’aggrave.
1. Les conséquences de la guerre sur les enfants dans différentes régions :
a. Israël :
Les attaques du 7 octobre 2023 en Israël ont causé des pertes humaines tragiques :
• 1 200 morts, dont 37 enfants.
• 7 500 blessés.
• 101 otages encore captifs au 2 octobre, dont 2 enfants.
Les enfants israéliens comme Kfir et Ariel, toujours otages dans la bande de Gaza, subissent de longs mois d’angoisse, comme l’a exprimé Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF.
b. Cisjordanie :
Située entre Israël et la Jordanie, la Cisjordanie est également en proie à des violences croissantes :
• 166 enfants tués et 935 blessés depuis le début des hostilités.
• Des milliers d’enfants contraints de fuir.
Les enfants sont exposés à une violence quotidienne, aggravée par les récents affrontements à Gaza, ce qui soulève de profondes préoccupations quant à leur sécurité.
c. Liban :
Le sud du Liban subit de violents affrontements entre Israël et la branche armée du Hezbollah, provoquant un lourd bilan humain :
• 1 030 morts, dont 104 enfants.
• Plus d’1 million de déplacés internes.
Le Liban, déjà touché par une crise économique et sociale, voit ses infrastructures fragilisées. Les enfants, représentant une partie importante de la population, subissent directement les conséquences de cette guerre qui menace leur avenir.
d. Gaza :
Gaza est le théâtre de l’escalade des hostilités la plus meurtrière depuis 2006. Les chiffres sont accablants :
• 60 % des victimes sont des femmes et des enfants.
• 1,9 million de déplacés, fuyant plusieurs fois pour trouver refuge.
• Conditions de vie désastreuses, avec des pénuries d’eau, de nourriture, et de médicaments.
La résurgence de maladies comme la poliomyélite, détectée en juillet 2024, menace les plus jeunes, et une campagne de vaccination est en cours pour protéger 640 000 enfants.
2. La réponse humanitaire et les défis :
Malgré les efforts des organisations humanitaires, la réponse reste insuffisante face à l’ampleur des besoins. Depuis le 21 octobre 2023 :
• 302 travailleurs humanitaires tués.
• 923 camions de l’UNICEF ont acheminé de l’eau, des fournitures médicales, et des kits d’hygiène.
Cependant, ces efforts ne suffisent pas à endiguer la crise. Les enfants, premières victimes de ce conflit, continuent de souffrir de violences extrêmes et de traumatismes profonds.
3. Appel à la protection des enfants :
L’UNICEF appelle à la protection inconditionnelle des enfants, quelle que soit leur origine. Comme l’a déclaré Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF :
“Rien ne justifie les meurtres, les mutilations ou les enlèvements d’enfants.”
Les équipes de l’UNICEF restent mobilisées malgré les risques, pour garantir un minimum d’assistance aux familles, tout en plaidant pour un cessez-le-feu immédiat et une protection durable des enfants.
La guerre au Proche-Orient a laissé des milliers d’enfants traumatisés, leur avenir incertain. Il est crucial que la communauté internationale intensifie ses efforts pour protéger ces enfants, veillant à ce que leurs droits fondamentaux soient respectés, et que l’aide humanitaire nécessaire leur soit fournie sans entrave.