INFOGRAPHIE/L'Indice de Corruption 2024 : Les pays africains au bas du classement
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L'indice de corruption 2024 met en lumière la situation de la corruption à travers le monde, en se concentrant particulièrement sur le continent africain, où une majorité de pays continuent de lutter contre les fléaux de la mauvaise gestion et de l'opacit
Dans cette édition, 54 pays africains ont été analysés, et les résultats révèlent une préoccupation persistante pour la gouvernance dans la région.
Soudan du Sud en tête du classement des pays les plus corrompus
Le Soudan du Sud, un pays ravagé par des conflits internes et des crises politiques depuis sa création en 2011, occupe la première place parmi les nations africaines les plus corrompues en 2024. Avec une gouvernance fragilisée et une faible transparence, le pays continue de faire face à des défis immenses pour éradiquer les pratiques corrompues, malgré les efforts internationaux de reconstruction et de soutien.
La Somalie : un autre épicentre de la corruption
En deuxième position, la Somalie, bien que signant des avancées dans certains secteurs, reste un exemple d'instabilité, où les structures gouvernementales sont affaiblies et les réseaux de corruption persistants. La lutte contre la corruption dans ce pays, toujours affecté par les attaques terroristes et la fragmentation politique, semble encore une longue route à parcourir.
La Libye, Érythrée et Guinée Équatoriale : des cas de gouvernance fermée
La Libye, encore plongée dans un chaos politique après la chute de Mouammar Kadhafi, suit en troisième place, où les ressources naturelles sont souvent détournées par des acteurs politiques et des milices. Le pays, à l'instar de l'Érythrée (en quatrième position), souffre d'une gouvernance autoritaire et d'une liberté d'expression restreinte, ce qui contribue grandement à l'opacité des pratiques gouvernementales.
La Guinée équatoriale, également en mauvaise posture au classement (cinquième position), se distingue par sa concentration de pouvoir entre les mains d'une élite dirigeante et la gestion douteuse de ses richesses pétrolières. L'absence de contrôle judiciaire et la répression des opposants empêchent une réelle transparence au sein des institutions.
Le Soudan et le Burundi : en quête de stabilité
Le Soudan, en sixième position, fait face à une période de transition complexe après le renversement du régime d’Omar el-Béchir. Bien que des progrès aient été faits dans la construction d'institutions démocratiques, les pratiques corrompues restent profondément enracinées.
Le Burundi, dernier pays à figurer parmi les sept pays les plus corrompus du continent, continue de souffrir d’une gouvernance autoritaire, avec peu de transparence dans la gestion des finances publiques. L’absence de mécanismes de contrôle et l’isolement politique international n’aident pas à la lutte contre la corruption.
Cet état des lieux de la corruption en Afrique, bien que préoccupant, n’est pas une fatalité. Des efforts considérables sont déployés à travers le continent, avec des initiatives de réformes, de renforcement de la société civile et de promotion de la transparence.
Cependant, il est évident que la route est encore semée d’embûches pour de nombreux pays qui, en 2024, se trouvent au bas du classement mondial de la corruption. La lutte contre la corruption en Afrique est un défi de longue haleine, nécessitant des engagements politiques forts, ainsi qu’une coopération internationale pour briser les chaînes de l’impunité et de la mauvaise gouvernance.