L'Iran peine à relancer sa distribution de carburant après une cyberattaque
L'Iran peine à relancer son système de distribution de carburant mercredi, au lendemain d'une cyberattaque sans précédent, qui a fait réagir les plus hautes autorités de la République islamique pointant du doigt une attaque venue de l'étranger.
Le président Ebrahim Raïssi a souligné la nécessité d'anticiper, de prévenir et de se prémunir contre les cyberattaques et a accusé les auteurs de chercher à monter la population contre les dirigeants iraniens.
"Certaines personnes veulent mettre les gens en colère en créant du désordre et perturber leur vie quotidienne", a indiqué M. Raïssi, selon Iribnews, le site internet de la télévision d'Etat.
"Dans le domaine de la cyberguerre, il faut être sérieusement préparé, et les instances concernées ne doivent pas permettre à l'ennemi de poursuivre ses objectifs sinistres dans ce domaine", a-t-il ajouté.
"L'ennemi avait l'intention de nuire au peuple avec ce mouvement", a renchéri pour sa part le ministre du Pétrole, Javad Owji.
En 2010, le virus Stuxnet avait frappé le programme nucléaire iranien, entraînant une série de pannes dans le parc de centrifugeuses utilisées pour l'enrichissement de l'uranium. Depuis, l'Iran d'un côté, Israël et les Etats-Unis de l'autre, s'accusent régulièrement de cyberattaques.
Après la cyberattaque survenue mardi, les techniciens du ministère iranien du Pétrole ont été déployés pour déconnecter le système informatique des stations-service, afin de distribuer le carburant manuellement, selon les autorités.