L’ONU accuse Israël de possibles crimes contre l’humanité à Gaza

Un rapport de l’ONU évoque de possibles crimes contre l’humanité commis par Israël à Gaza, tandis que Tel-Aviv rejette ces accusations, dénonçant un biais contre son armée.
Selon un rapport publié le 19 juin 2024 par le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU, Israël pourrait avoir violé le droit international lors de six bombardements dans la bande de Gaza entre octobre et décembre 2023. Ces attaques ont ciblé des habitations, une école, des camps de réfugiés et un marché, causant au moins 218 victimes, bien que le nombre réel soit probablement plus élevé.
Le haut-commissaire Volker Türk a exprimé des préoccupations quant au non-respect apparent de l'obligation de choisir des moyens et des méthodes de guerre qui évitent ou minimisent les dommages aux civils. Le rapport suggère que, lorsque ces attaques sont systématiques et généralisées, elles pourraient constituer des crimes contre l'humanité.
Parallèlement, une commission d'enquête internationale indépendante mandatée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a conclu qu'Israël est responsable de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre à Gaza depuis octobre 2023. Cette commission a également accusé sept groupes armés palestiniens, dont le Hamas, de crimes de guerre en Israël. La présidente de la commission, Navi Pillay, a insisté sur la nécessité de poursuivre tous les responsables de ces crimes.
Israël a rejeté ces accusations, qualifiant le rapport de "biaisé" et dénonçant des allégations "horribles" et "immorales" contre son armée. La mission israélienne à l'ONU à Genève a critiqué la commission d'enquête pour sa prétendue "discrimination systématique" à l'encontre d'Israël.
Ces développements interviennent alors que la situation humanitaire à Gaza demeure critique, avec des infrastructures civiles lourdement endommagées et une population confrontée à des conditions de vie extrêmement difficiles. La communauté internationale continue d'appeler à des enquêtes approfondies et à la reddition de comptes pour les violations présumées du droit international humanitaire dans la région.