L'Érythrée reconnaît la présence de ses soldats au Tigré et promet de les retirer

L'Érythrée a déclaré vendredi qu'elle avait accepté de commencer à retirer ses troupes de la région éthiopienne du Tigré, reconnaissant ainsi publiquement pour la première fois l'implication du pays dans le conflit.
L'Éthiopie s'était déjà résolue à l'admettre, mais pas son voisin.
L'Érythrée a bien envoyé des troupes dans la région éthiopienne du Tigré pour soutenir l'armée fédérale dans son conflit contre les rebelles tigréens. Pour la première fois, Asmara a reconnu cette intervention militaire dans une lettre adressée au Conseil de sécurité de l'ONU, dans la nuit du vendredi 16 au samedi 17 avril.
La missive précise que le gouvernement érythréen a entamé le rapatriement de ces troupes.
Début novembre 2020, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed avait annoncé l'envoi de l'armée fédérale au Tigré pour arrêter et désarmer les dirigeants locaux du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), dont les forces sont accusées par Addis Abeba d'avoir mené des attaques contre des camps militaires des forces fédérales.
L'armée éthiopienne a reçu l'appui de forces venues d'Érythrée, pays frontalier du Tigré au nord, et de la région éthiopienne de l'Amhara, qui borde le Tigré au sud, et Abiy Ahmed a proclamé la victoire le 28 novembre, après la prise de la capitale régionale, Mekele.