L'Ukraine annonce l'arrivée imminente d'instructeurs militaires français, Paris réagit avec prudence
Dans un développement qui pourrait avoir des répercussions significatives sur l'échiquier géopolitique, l'Ukraine a fait une annonce surprenante concernant l'arrivée prochaine d'instructeurs militaires français sur son territoire.
Cette révélation a été faite par le chef d'état-major des armées de Kiev, le général Oleksandr Syrsky, à l'issue d'une réunion en visioconférence avec le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, le lundi 28 mai.
Le général ukrainien a exprimé sa gratitude envers la France pour cette initiative, déclarant : "Je salue l'initiative de la France d'envoyer des instructeurs militaires en Ukraine, j'ai déjà signé les documents qui leur permettront de se rendre dans nos centres de formation", selon un post sur sa chaîne Telegram.
Cependant, cette annonce a été suivie d'une réaction plus prudente de la part de Paris. Le gouvernement français n'a pas confirmé immédiatement cette information, laissant planer un certain doute quant à la réalité de cette initiative.
Les observateurs soulignent que cette révélation survient peu de temps après la visite en Ukraine la semaine dernière du chef d'état-major des armées françaises, le général Thierry Burkhard, venu renouveler officiellement le soutien de l'armée française à ses homologues ukrainiens. Cette proximité entre les deux parties pourrait suggérer une coopération plus étroite dans le domaine militaire.
Cependant, il est également envisageable que cette annonce ait pris de court le gouvernement français, qui n'avait peut-être pas l'intention de la rendre publique à ce stade. Cette situation intervient alors que d'autres pays, tels que la Pologne et les pays baltes, envisagent également d'envoyer des troupes ou des instructeurs en Ukraine, en réponse aux mouvements de la Russie dans la région.
Face à cette incertitude, l'état-major français a tempéré l'annonce de l'Ukraine dans un communiqué, précisant qu'il avait simplement commencé à travailler sur les documents en interne, en vue d'une éventuelle décision politique ultérieure. Cette déclaration suggère que Paris prendra le temps d'évaluer toutes les implications avant de s'engager officiellement dans cette démarche.