L'Ukraine arrête un groupe cybercriminel qui aurait revendu les données de plus de 30 millions de comptes
Les services de sécurité ukrainiens ont annoncé, vendredi 23 septembre, avoir arrêté un groupe de hackers spécialisé dans la revente de comptes d'utilisateurs.
Il s'agit des données personnelles de plus de 30 millions de comptes d'Ukrainiens et citoyens de l'Union européenne. Opérant depuis Lviv, une ville de l'est du pays, les hackers auraient ainsi vendu ces informations à des clients pro-Kremlin dans un but de désinformation.
Une nouvelle preuve de l'efficacité des Ukrainiens dans la cyberguerre
Cette annonce est une nouvelle preuve de l'importance de la cybersécurité dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine, mais aussi de l'efficacité des services de sécurité ukrainiens en la matière. Depuis le début de l'invasion fin février, ceux-ci ont en effet largement réussi à résister aux cyberattaques, gardant protégées la plupart de leurs infrastructures stratégiques et de leurs données gouvernementales, malgré la crainte que les hackers du Kremlin suscitaient avant le conflit.
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Depuis le début de l'année, les Ukrainiens ont également réussi à identifier et à fermer des dizaines de milliers de bots opérés depuis leurs territoire. Ces derniers étaient principalement utilisés pour relayer la communication des autorités russes et répandre la panique chez les citoyens ukrainiens.
Des données revendues aux propagandistes du Kremlin
Dans un communiqué de presse, les services de sécurité ukrainiens ont annoncé que le groupe de hackers situé à Lviv, qui aurait réussi à amasser une base de données de plus de 30 millions de comptes sur différents sites et plateformes, avait accumulé un profit de 372 000 dollars. Les transactions se seraient notamment faites via YooMoney et Kiwi, des systèmes de paiement illégaux dans le pays, car ils sont d'origine russe. Selon Clubic.
Mais ce que l'on reproche surtout au groupe de hackers, au-delà de ce vol et de cette revente, ce sont avant tout ses clients. En effet, ces données ont été vendues à des organismes qui s'en sont largement servi dans un but de propagande en faveur de l'action du Kremlin. L'objectif final était d'organiser la désinformation et la déstabilisation dans plusieurs pays européens via la diffusion de fausses informations sur la situation du front.