L’Union africaine en sommet pour développer le libre-échange africain
Les chefs d’État africains se rassemblent 18/19 février à Addis Abeba pour un sommet de l’Union africaine (UA), afin d’évoquer les violences meurtrières au Sahel et en République démocratique du Congo (RDC).
Les chefs d’État africains se rassemblent 18/19 février à Addis Abeba pour un sommet de l’Union africaine (UA), afin d’évoquer les violences meurtrières au Sahel et en République démocratique du Congo (RDC), et tenter d’accélérer la mise en place de la zone de libre-échange continentale.
La réforme des institutions et les crises alimentaires, alors que le continent est confronté à une sécheresse historique dans la Corne de l’Afrique, figurent également parmi les priorités au menu.
Depuis de nombreuses années, les dirigeants du continent discutent de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlec), qui doit réunir 1,3 milliard de personnes et devenir le plus grand marché mondial en termes de population.
Ce 36e sommet de l’UA, qui regroupe 55 pays se tient au siège de l’organisation continentale à Addis Abeba, porte sur « l’accélération » de la Zlec, destinée à favoriser le commerce au sein du continent et attirer des investisseurs.
Pour l’heure, le commerce intra-africain ne représente que 15 % des échanges totaux du continent.
Selon la Banque mondiale, d’ici 2035, l’accord permettrait de créer 18 millions d’emplois supplémentaires et « pourrait contribuer à sortir jusqu’à 50 millions de personnes de l’extrême pauvreté ». Son PIB combiné s’établit à 3400 milliards de dollars, selon l’ONU. Mais des divergences demeurent sur le continent.
Tous les pays de l’UA, à l’exception de l’Érythrée, y ont adhéré, mais les discussions achoppent sur le calendrier des réductions des droits de douane, notamment pour les pays les moins développés.
Le président rwandais Paul Kagame présentera un rapport sur la réforme des institutions de l’UA. Depuis de nombreuses années, M. Kagame plaide pour une série de profonds changements, notamment en faveur de l’indépendance financière d’une institution qui fonctionne principalement grâce aux donateurs étrangers.
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, présent lors du sommet, fera une déclaration devant l’assemblée. Le président palestinien Mahmoud Abbas s’exprimera également, mais virtuellement, devant les chefs d’État du continent.
Au moins 35 présidents et quatre premiers ministres participeront au sommet, selon le gouvernement éthiopien. L’UA regroupe 55 États.