La Belgique accorde un congé aux couples en cas de fausse couche : une première en Europe
Fini le silence autour des fausses couches ! La Belgique vient de franchir une étape importante en matière de droits des parents en accordant un congé de deux jours aux couples qui vivent une fausse couche, dès le début de la grossesse.
Cette mesure, inédite en Europe, concerne pour l'instant les fonctionnaires fédéraux, mais elle ouvre la voie à une meilleure prise en charge de ce douloureux événement.
Un dispositif attendu et nécessaire
Jusqu'à présent, la Belgique ne reconnaissait pas la nécessité d'un soutien spécifique pour les couples endeuillés par une fausse couche. Si un congé de maternité et un congé parental existaient pour les grossesses plus avancées, les couples perdaient souvent leur bébé dans le silence, sans accompagnement adéquat.
Cette nouvelle mesure vise à combler ce vide en offrant aux couples un temps précieux pour faire leur deuil et se reconstruire. Le congé pourra être pris par la femme enceinte et son ou sa partenaire, dès lors que la fausse couche a été signalée à l'employeur.
Un pas vers une meilleure reconnaissance des fausses couches
L'adoption de ce congé constitue une reconnaissance importante de la réalité des fausses couches, qui touchent environ 15% des grossesses. Encore trop souvent taboues, ces événements douloureux peuvent avoir un impact psychologique important sur les couples.
En accordant un congé, la Belgique envoie un message fort de compassion et de soutien aux personnes concernées. Elle encourage également à briser le silence autour des fausses couches et à mieux les prendre en charge.
Un modèle à suivre pour d'autres pays
L'initiative belge pourrait inspirer d'autres pays européens à adopter des mesures similaires. En France, par exemple, le congé en cas de fausse couche est limité à un arrêt maladie classique, sans inclusion du partenaire. La Nouvelle-Zélande, quant à elle, s'est déjà distinguée en 2021 en instaurant un congé de trois jours payés pour les couples endeuillés.
Un deuil à prendre au sérieux
Comme le soulignait une députée néo-zélandaise, "la douleur qui suit une fausse couche n'est pas une maladie, c'est un deuil". La Belgique a compris l'importance de reconnaître la souffrance des couples qui vivent ce drame et leur offrir les moyens de se reconstruire.
L'adoption de ce congé est une avancée majeure en matière de droits des parents et de santé publique. Elle démontre la volonté de la Belgique d'accompagner les couples dans les moments difficiles de la vie et de briser les tabous autour d'un sujet encore trop souvent méconnu.