La Cédéao et le Nigeria rejettent les accusations de déstabilisation du Niger
Le 27 décembre 2024, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et le Nigeria ont rejeté les accusations portées par le Niger concernant des tentatives de déstabilisation du pays.
Ces accusations avaient été formulées par le général Abdourahamane Tiani, chef militaire du Niger, dans une interview diffusée le 25 décembre.
Tiani avait affirmé que la France aurait établi une base militaire dans le nord du Nigeria, à partir de laquelle elle soutiendrait des groupes terroristes pour provoquer des troubles au Niger.
En réponse, la Cédéao a exprimé son soutien au Nigeria, qualifiant ces allégations de « profondément préoccupantes ». Dans un communiqué, l'organisation a rappelé que le Nigeria s'engage depuis longtemps en faveur de la paix et de la sécurité dans la région, soulignant les succès obtenus par la Force multinationale mixte.
L'organisation a rejeté l'idée que le Nigeria puisse parrainer le terrorisme.
Le gouvernement nigérian a également démenti ces accusations. Dans un communiqué publié le 26 décembre, le ministre de l'Information a précisé que le Nigeria n'avait aucune alliance avec la France ou tout autre pays pour déstabiliser le Niger.
Le général Christopher Musa, chef d'état-major des armées du Nigeria, a répété cette position lors d'une rencontre avec des militaires à Sokoto, ville frontalière du Niger.
Il a souligné que tout groupe criminel utilisant le territoire nigérian pour attaquer un pays voisin serait considéré comme un ennemi du Nigeria.
Il a réaffirmé l'engagement du Nigeria à préserver des relations pacifiques avec ses voisins et a insisté sur le fait que le Nigeria n'avait jamais permis, et ne permettrait jamais, l'installation d'une base militaire étrangère sur son sol.
Le général Musa a également mis en avant les liens historiques, culturels et religieux profonds entre le Nigeria et le Niger, deux pays qui partagent une frontière de 1 500 kilomètres.
Le message des autorités nigérianes est clair : elles sont déterminées à maintenir la stabilité régionale et à protéger leurs relations avec le Niger, rapporte RFI.