La Chine impose un contrôle des applis du géant Tencent
Les autorités chinoises exigent dorénavant du géant de l'internet Tencent qu'il soumette toute nouvelle application mobile ou mise à jour à inspection avant sortie, a indiqué un média d'Etat.
Le nouveau contrôle imposé par les autorités ne semblait toutefois pas inquiéter les marchés : l'action du groupe a terminé jeudi en hausse de plus de 1% à la Bourse de Hong Kong.
La mesure, annoncée mercredi, intervient au moment où Pékin accentue la pression sur les géants du numérique pour recadrer un secteur dynamique de l'économie, qui s'est longtemps affranchi de plusieurs contraintes réglementaires.
Les géants de la tech ont ces derniers mois été à tour de rôle épinglés pour des infractions relatives à la concurrence ou aux données personnelles. Selon la télévision publique CCTV, Tencent a fait l'objet depuis le début de l'année de neuf infractions, dont la nature n'a pas été précisée.
En conséquence, le ministère de l'Industrie et des technologies de l'information (MIIT) a pris des "mesures administratives" contre Tencent, dont l'obligation de soumettre à inspection toute nouvelle application ou mise à jour, a indiqué mercredi CCTV.
Tencent a déclaré à l'AFP qu'il se conformerait aux exigences. La mesure décrite comme "temporaire" est sans conséquence pour les utilisateurs des applications du groupe, qui continuent de fonctionner normalement pour l'instant.
Tencent possède notamment la populaire application WeChat (messagerie, paiement en ligne, réseau social), que la quasi-totalité des possesseurs de smartphones ont sur leur appareil en Chine.
Tencent, qui est aussi au niveau mondial un acteur incontournable des jeux vidéo, a été frappé de plein fouet cet été par des restrictions en Chine dans ce domaine.
Afin de lutter contre l'addiction des jeunes, les autorités ont imposé aux moins de 18 ans une limitation des jeux vidéo en ligne à 3h par semaine.
Les jeux vidéo représentent en Chine une importante manne financière pour les géants du numérique.
Un influent journal gouvernemental avait jugé que les jeux vidéo étaient devenus "un opium mental", alors que certains enfants chinois peuvent passer des journées entières scotchés à leur écran. L'article avait nommément épinglé Tencent.