La Fed confirme son virage restrictif, quels effets sur les marchés internationaux ?
La banque centrale américaine a de nouveau augmenté ses taux de trois quarts de point, à l'issue de sa réunion ce mercredi.
Et de nouvelles hausses devraient suivre. Elle donne la priorité à la lutte contre l'inflation. Les risques de récession menacent plus que jamais l'économie américaine.
La lutte contre l'inflation avant tout : c'est le message que la Fed souhaite faire passer. Comme lors de sa précédente réunion , en juin, le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale a décidé à l'unanimité d'augmenter ses taux d'intérêt de trois quarts de point, pour les porter entre 2,25 % et 2,50 %.
Elle a aussi confirmé la réduction de son bilan, comme annoncé en mai. Le plafond de cette réduction sera porté en septembre à 95 milliards de dollars par mois, contre 47,5 milliards prévus jusqu'ici.
C'est la quatrième hausse des taux décidée depuis mars. En l'espace de quatre mois et demi, la Fed a donc relevé ses taux dans les mêmes proportions qu'entre 2015 et 2018. Et de nouvelles hausses devraient être nécessaires dans les prochains mois.
La décision reflète ainsi l'état d'urgence des autorités américaines face à la hausse des prix, qui atteint des proportions jamais vues depuis plus de 40 ans.
Taux neutres
Le comité de politique monétaire s'est dit « hautement attentif » aux risques inflationnistes, selon Les Échos.fr.
« L'inflation reste élevée, reflétant les déséquilibres de l'offre et de la demande liés à la pandémie, la hausse des prix des denrées alimentaires et de l'énergie et des pressions plus larges sur les prix.
La guerre de la Russie contre l'Ukraine cause d'énormes difficultés humaines et économiques. Avec les événements connexes, elle crée une pression supplémentaire à la hausse sur l'inflation et pèse sur l'activité économique mondiale », indique le communiqué de la Fed.