La guerre en ukraine redessine la carte du blé
Une course effrénée aux grains est lancée et aura «des conséquences pour tous»: l’effondrement redouté de la superpuissance agricole qu’est l’Ukraine pose la question de la sécurité alimentaire mondiale.
De la chute des exportations à l’angoisse des semis pour la prochaine campagne, «la crise s’enlise et s’aggrave», constate le directeur général du club de réflexion sur l’agriculture Demeter et chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), dans un entretien à l’AFP.
Trois semaines après le début de la guerre en Ukraine - qui était alors le quatrième exportateur mondial de maïs et en passe de devenir le troisième exportateur de blé derrière la Russie et les États-Unis - toutes les cartes sont rebattues.
«La guerre en Ukraine signifie la faim en Afrique», a déploré la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva, tandis que le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres mettait en garde contre «un ouragan de famines» dans de nombreux pays déjà fragiles.