La Russie dit avoir arrêté trois espions ukrainiens
Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé jeudi avoir arrêté trois espions ukrainiens, dont l'un préparait une "attaque" à l'explosif, en plein pic de tensions entre les deux pays.
Le FSB n'a pas précisé dans quelles régions ou à quelle date ces espions ukrainiens présumés ont été interpellés.
Selon un communiqué des services de sécurité russes, deux d'entre eux "sont arrivés en Russie pour recueillir des informations et réaliser des enregistrements photo et vidéo d'installations d'importance stratégique vitale et d'infrastructures de transport". "Une arme à canon court et une arme automatique, ainsi que des équipements de protection individuelle, ont été trouvés dans le véhicule qu'ils utilisaient", ont-ils ajouté.
D'après le FSB, ces deux hommes ont "avoué avoir été recrutés" par les services de sécurité ukrainiens, le SBU, en échange d'une récompense de 10.000 dollars. Le troisième agent présumé "a été arrêté en flagrant délit avec des moyens de destruction alors qu'il se rendait sur les lieux du crime".
Selon le FSB, ce dernier a été interpellé avec deux engins explosifs improvisés équivalent à 1,5 kg de TNT.
Il a "traversé illégalement la frontière russe" et devait également "équiper des caches" en explosifs.
Le FSB a également annoncé jeudi la condamnation, dans une autre affaire, d'un officier présumé du renseignement militaire ukrainien à six ans et demi de prison par un tribunal russe.
Cet agent présumé, arrêté en juillet, a été reconnu coupable d'avoir "coordonné la préparation et la supervision d'un groupe de sabotage envoyé sur le territoire russe depuis l'Ukraine".
Ce groupe de quatre personnes, qui ont été arrêtées en 2016, avait pour mission de faire sauter "la tour de transmission radio-télévision centrale de Crimée, une centrale mobile à turbine à gaz, un entrepôt de carburant et le mât du centre radio de la flotte russe de la mer Noire", selon Moscou.
La Russie annonce régulièrement l'arrestation de personnes qu'elle présente comme des espions ou des "saboteurs" travaillant pour l'Ukraine, notamment en Crimée, péninsule qu'elle a annexée en 2014.
Les arrestations annoncées jeudi interviennent en plein pic de tensions entre les deux pays, Kiev disant craindre une invasion imminente alors que Moscou est accusée d'avoir massé des troupes à la frontière.
La Russie dément toute velléité belliqueuse et accuse en retour l'Ukraine de constituer une "menace" pour elle et l'Otan de vouloir s'étendre jusqu'à ses frontières.