Le couvre-feu prolongé en Guadeloupe, des policiers visés par des tirs en Martinique
Le gouvernement français s'est voulu ferme mardi face aux violences qui se poursuivent en Guadeloupe malgré les renforts de forces de l'ordre, et surveille désormais une possible contagion à la Martinique voisine
Le couvre-feu a été prolongé jusqu'au 28 novembre en Guadeloupe où les violences se poursuivaient mardi 23 novembre. À Paris, le gouvernement insiste sur le retour de l'ordre mais doit surveiller désormais une possible contagion à la Martinique voisine.
Si la cinquième nuit de violences en Guadeloupe a été plus calme que les précédentes, selon la préfecture, elle a toutefois été marquée par des tirs à balles réelles contre les forces de l'ordre, ont dénoncé les ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin et des Outre-mer Sébastien Lecornu.
Signe que la tension reste vive, le préfet de Guadeloupe a décidé la prorogation du couvre-feu de 18 h à 5 h, dont l'application expirait mardi, jusqu'au samedi 28 novembre. Gérald Darmanin a fait du rétablissement de l'ordre public "le préalable à toute discussion évidemment".
Mais le feu couve aussi en Martinique, où une grève générale a débuté lundi. Les axes routiers sont bloqués par de nombreux barrages, contraignant les écoles à fermer et les transports en commun à cesser de fonctionner.
"Instance de dialogue"
Comme cette semaine en Guadeloupe, des forces de l'ordre et des pompiers y ont "reçu des projectiles", et "des tirs de 9 mm à plusieurs reprises" dans la nuit de lundi à mardi, sans faire de blessé, selon des sources policières. Le parquet de Fort-de-France a ouvert une enquête sur ces faits.
Le mouvement de contestation de la vaccination obligatoire contre le Covid-19 pour les personnels soignants et les pompiers a été déclenché le 15 novembre en Guadeloupe, avec un appel à la grève générale d'un collectif d'organisations syndicales et citoyennes qui réclament aussi la hausse des salaires et des minima sociaux et la baisse des prix des carburants et du gaz. Selon le Figaro