Le Festival de Cannes s'attaque à la "nonnesploitation", aux préjugés sexistes et au regard masculin
Le monde du cinéma est-il devenu puritain ? Selon Paul Verhoeven, le provocateur vétéran qui a signé “Basic Instinct” et “Showgirls”, la réponse est oui.
Cinq ans après son thriller "Elle" sur la revanche d'une femme violée, le réalisateur néerlandais est de retour à Cannes avec "Benedetta", une romance impertinente en habit de nonne qui se déroule au moment de la Contre-Réforme en Italie, au XVIIe siècle.
Il a semblé parfois agacé lorsqu'il a dû faire face, samedi 10 juillet en conférence de presse, à des questions sur le blasphème, la nudité et les scènes de sexe torrides de son film.
“N’oubliez pas, en général, les gens, quand ils ont des relations sexuelles, ils se déshabillent”, a-t-il déclaré. "Donc, je suis fondamentalement abasourdi par le fait que nous ne voulons pas regarder la réalité de la vie. Pourquoi ce puritanisme a-t-il été introduit ? À mon avis ça n'a pas lieu d'être".