Frappes policières massives : Réseau de fabrication d'armes 3D anéanti en France et en Belgique
Dans une opération d'envergure sans précédent, près de trois cents gendarmes, comprenant des membres d'élite du GIGN, ont orchestré le démantèlement d'un réseau de fabrication d'armes 3D qui sévissait en France et en Belgique à la fin du mois dernier.
Cette frappe a conduit à l'arrestation de quatorze individus dans plusieurs régions françaises, dont Provence-Alpes-Côte d'Azur, Île-de-France, Grand-Est, Midi-Pyrénées, ainsi qu'en Belgique.
Dirigé par un individu de 26 ans, déjà connu pour ses activités criminelles liées aux stupéfiants, ce réseau opérait dans le sillage d'une idéologie libertarienne et pro-armes américaine. Le colonel Hervé Pétry, à la tête de l'unité nationale "cyber" de la gendarmerie nationale, détaille : "Ils partagent une mentalité visant à diffuser des armes pour se protéger d'un État qu'ils jugent totalitaire et oppressif."
Le coup de filet a permis de placer six individus en détention provisoire et cinq autres sous contrôle judiciaire, dont une personne soumise à un strict confinement électronique à domicile.
L'arsenal saisi est significatif : huit imprimantes 3D, sept armes 3D complètes, ainsi que vingt-quatre armes conventionnelles. Le colonel Pétry souligne que ces armes, de qualité variable mais souvent proches à 95% des modèles originaux, étaient dépourvues de marquage, les rendant ainsi non traçables. Leur valeur marchande, estimée entre 1000 et 1500 euros, les plaçait même en dessous du prix d'une kalachnikov sur le marché noir, précise le parquet.
Le procureur de Marseille, Nicolas Bessone, qualifie cette opération de "première en France" et souligne son inquiétude quant à l'aspect innovant de ce trafic d'armes : "C'est une ubérisation du trafic, avec des ventes effectuées en ligne et des paiements en cryptomonnaies, rendant le contrôle plus difficile." Cette adaptation des méthodes criminelles aux nouvelles technologies est, selon lui, un défi supplémentaire pour les autorités judiciaires.