Le Kenya cherche un financement émirati pour achever son chemin de fer régional
Après le retrait de la Chine du financement de son projet ferroviaire régional, le Kenya s’est tourné vers les Émirats arabes unis pour obtenir le soutien nécessaire.
Le président William Ruto a annoncé que des discussions sont en cours avec les Émirats pour étendre le chemin de fer à écartement standard, reliant le port de Mombasa à l’Ouganda et au Soudan du Sud.
Une étude de faisabilité sera menée pour évaluer les opportunités offertes par ce projet, qui vise à promouvoir l’intégration régionale et à renforcer le commerce.
Le projet, initialement financé par la Chine dans le cadre de l’initiative Belt and Road, s’est arrêté en 2019 dans la vallée du Rift, à 468 kilomètres de la frontière ougandaise, après l’abandon de Pékin.
Parallèlement, le Kenya et les Émirats ont renforcé leur coopération économique avec la signature d’un accord de partenariat global pour stimuler les échanges commerciaux et les investissements. Les deux pays enregistrent un commerce bilatéral en hausse, avec des échanges atteignant 445 milliards de shillings (3,44 milliards de dollars) en 2023. Les Émirats achètent principalement des produits agricoles, tandis que le Kenya importe des produits pétroliers, des machines et des produits chimiques.
En 2023, le gouvernement kényan a également confié à l’Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC) et à d’autres entreprises émiraties l’approvisionnement du pays en pétrole, dans le cadre d’un mécanisme de crédit prolongé visant à alléger la pression financière.
Selon le ministre émirati du commerce, Thani Al Zeyoudi, “le Kenya deviendra une porte d’entrée stratégique pour l’Afrique de l’Est”.