Le pape François à Chypre, une île dépassée par la crise migratoire
En voyage à Chypre, le pape François entend braquer les regards sur la question migratoire, enjeu majeur sur cette île de la Méditerranée située non loin de la Turquie, du Liban et de la Syrie.
Pour ce, il a souhaité mettre des migrants à l’honneur.
Le souverain pontife présidera, vendredi 3 décembre, une prière œcuménique avec plusieurs migrants dans une église située près de la zone tampon administrée par l'ONU.
Arrivé la veille, le pape a exhorté le continent européen à "l’unité". "Nous avons besoin de (...) marcher ensemble", a-t-il déclaré, évoquant la Méditerranée comme "une mer qui a bercé tant de civilisations, une mer d'où débarquent, aujourd'hui encore, des personnes, des peuples et des cultures de toutes les parties du monde.
Lui-même issu d'une famille de migrants italiens installés en Argentine, le pontife de 84 ans n'a de cesse de prôner l'accueil des milliers de "frères et sœurs", sans distinguer la religion, ou le statut de réfugié ou d'exilé économique.
Il compte d’ailleurs faire transférer de Chypre en Italie 50 migrants, a annoncé le président chypriote qui a rencontré François, jeudi, à Nicosie. Les modalités de ce transfert n'ont pas été précisées par le Vatican, qui n'a pas confirmé dans l'immédiat cette annonce.