Le président iranien Ebrahim Raïssi meurt dans le crash de son hélicoptère
Le gouvernement iranien a confirmé ce lundi matin la mort tragique du président Ebrahim Raïssi, survenue dans un accident d’hélicoptère.
« Le président du peuple iranien, travailleur et infatigable, […] a sacrifié sa vie pour la nation », a déclaré le gouvernement. Malgré cette perte, les autorités ont assuré à la nation qu'il n'y aurait aucune perturbation dans l'administration du pays.
Plusieurs médias iraniens et le vice-président Mohsen Mansouri avaient déjà annoncé plus tôt dans la journée la mort du président Raïssi et du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian dans l’accident survenu la veille dans le nord-ouest de l’Iran. Cette information avait été initialement rapportée par l’agence Mehr et le journal Iran Daily, en attente d'une déclaration officielle après la découverte de l’épave à l’aube.
L’hélicoptère transportant le président, son ministre des Affaires étrangères, le gouverneur de la province et le principal imam de la région s’est écrasé dans des conditions météorologiques difficiles, comprenant pluie et brouillard épais. Les débris ont été retrouvés sur le flanc d’une montagne. « L’hélicoptère du président a été localisé. Les secours s’approchent du site du crash […] La situation n’est pas bonne », avait déclaré Pirhossein Koolivand, chef du Croissant-Rouge iranien, tôt ce matin.
Les opérations de recherche, entamées peu après la disparition de l'appareil, ont mobilisé toutes les ressources de l’armée iranienne ainsi que des gardes révolutionnaires sous la direction du général Mohammad Bagheri. Les conditions difficiles, notamment une visibilité très réduite, ont compliqué les efforts des secouristes.
Le président Raïssi, 63 ans, était le deuxième personnage de l’État après le Guide suprême Ali Khamenei, et était perçu comme un potentiel successeur de l’ayatollah Khamenei, âgé de 85 ans. Sa mort laisse un vide considérable dans la hiérarchie politique iranienne. Ali Khamenei a appelé les Iraniens à « ne pas s’inquiéter » pour la stabilité du pays, tout en espérant que Dieu ramènerait le président et ses compagnons vivants.
Les deux autres hélicoptères qui faisaient partie du convoi présidentiel ont réussi à atterrir sans encombre à Tabriz. Cependant, le troisième appareil n’a jamais atteint sa destination. Le président Raïssi se rendait dans la province de l’Azerbaïdjan oriental pour inaugurer les barrages de Qiz Qalasi et Khodaafarin avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev.
Le vice-président Mohammad Mokhber est prévu pour assumer les fonctions présidentielles. Mokhber a quitté Téhéran pour se rendre sur le lieu de l'accident.
L’accident a suscité des réactions internationales, l’UE ayant activé son service de cartographie pour aider l’Iran à localiser l’appareil. Le satellite Copernicus a été mis à contribution après une demande d’assistance de l’Iran. L’Irak, l’Arabie saoudite et la Turquie ont également proposé leur aide.
En réponse à cette tragédie, les programmes de la télévision d'État iranienne ont été suspendus, diffusant des prières pour le président et des images des équipes de secours en route vers le lieu du crash. La visibilité dans la région, réduite à 5 mètres, a entravé les efforts des sauveteurs.
Sa mort en fonction représente un tournant majeur pour l’Iran, déjà confronté à de nombreuses tensions internes et internationales.
Cette perte soudaine et inattendue laisse la nation en deuil et le gouvernement en pleine réorganisation pour assurer la continuité de l’administration et la stabilité du pays.