Les cinq films avec Alain Delon à voir gratuitement (Infographie)
L’hommage à Alain Delon se poursuit. Pour mettre en avant la carrière du comédien disparu le 18 août, les plateformes ont ressorti ses plus grands succès en replay. Une aubaine pour parfaire sa culture ciné.
"Le Cercle rouge"
Film de 1970 qui signe l’avant-dernière apparition à l’écran de Bourvil, crédité sous le nom d’André Bourvil. Cette œuvre de Jean-Pierre Melville en impose par son simple casting. Outre Alain Delon et Bourvil, on retrouve Yves Montand, Gian Maria Volonté et François Périer à l’affiche de ce classique du genre.
Delon y campe Corey, un taulard qui s’apprête à sortir de prison et à qui un gardien refile une juteuse affaire: un braquage place Vendôme. Pour ce faire, il va devoir faire équipe avec un truand en cavale et un ancien flic, alcoolique notoire mais tireur d’élite hors pair. Le film est un classique du genre et la séance du braquage – 25 minutes sans un seul dialogue – est cultissime.
"Le Samouraï"
Trois ans avant "Le Cercle rouge", Delon et Melville avaient déjà collaboré pour "Le Samouraï", pur film noir de gangsters des années 1960. Delon est Jef Costello, un tueur à gages qui utilise ses maîtresses pour se fabriquer des alibis. Alors quand il assassine le patron d’une boîte de jazz, la machine policière se met en marche et François Périer, qui campe le commissaire, mobilise toutes ses troupes pour remuer le tout-Paris. Le spectateur sait que Delon est coupable et tout l’intérêt du film réside dans l’incapacité de la police à le faire craquer.
Nathalie Delon, alors épouse d’Alain, est également au générique et incarne la maîtresse de Costello. Le film a marqué toute une génération de réalisateurs et notamment Jim Jarmusch qui rendra un hommage appuyé au "Samouraï" dans son film "Ghost Dog: La Voie du samouraï" avec Forest Whitaker. Là encore, Melville propose un film de peu de mots mais avec une intensité tenace.
"Le Guépard"
Palme d’Or 1936, le film de Luchino Visconti offre au jeune Alain Delon deux partenaires de choix: Claudia Cardinale et Burt Lancaster dans cette fresque de 3 heures qui se déroule dans la Sicile de 1860, peu de temps après le débarquement de Garibaldi dans l’île pour renverser les Bourbons. Alors que la Sicile est submergée par les bouleversements de Garibaldi et de ses Chemises rouges, le prince Salina (Burt Lancaster) se rend avec toute sa famille dans sa résidence de Donnafugata. Prévoyant le déclin de l’aristocratie, ce dernier accepte une mésalliance et marie son neveu Tancrède (Delon) à la fille du maire de la ville, représentant la classe montante.
Adaptation du roman de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, "Le Guépard" raconte comme la noblesse italienne et notamment les gentilshommes, appelés "guépards", comprennent que la fin de leur supériorité morale et sociale est proche. Visconti filme la décadence d’un monde condamné. Restauré, le film conserver une beauté magnétique hors norme. Un film italien majeur.
"Un flic"
Toujours Jean-Pierre Melville derrière la caméra et de nouveau un casting cinq étoiles autour de Delon: Catherine Deneuve, Richard Crenna, Michael Conrad, Riccardo Cucciolla et André Pousse. "Un flic" installe Delon, commissaire de police, dans la peau d’un flic qui découvre que l’un de ses amis, patron de boîte de nuit, est en réalité un chef de gang qui vient d’opérer plusieurs braquages et que l’un de ses anciennes conquêtes lui a prêté main-forte.
La scène d’entrée, tournée sous la pluie de Saint-Jean-de-Monts en Vendée place le décor du film. Le casse du train est filmé avec une vraie minutie également. Il s’agit aussi du dernier long-métrage de Jean-Pierre Melville, véritable taulier du cinéma français. La légende dit que l’échec relatif de ce film le toucha considérablement sans pour autant pouvoir faire un lien direct avec sa mort, un an plus tard, d’une rupture d’anévrisme.
Monsieur Klein
Sans doute le rôle le plus poignant d’Alain Delon et le film le plus "récompensé" avec trois César en 1977 dont celui de meilleur film.
Scénarisé par Costa Gavras c’est Joseph Losey qui met en scène la vie de Richard Klein, un marchand d’art peu scrupuleux qui profite de la situation délicate des Juifs dans le Paris occupé de 1942 pour s’enrichir.
Sauf qu’un homonyme, Juif, lui fait endosser son identité. Craignant pour sa vie, Alain Delon va tenter de prouver qu’il n’est pas Juif dans ce film qui se referme comme un piège kafkaïen sur fond du sort réservé aux Juifs sous la France de Vichy.
"Monsieur Klein" s’intéresse à de nombreuses thématiques comme l’identité juive, la quête du double mais également l’art. Un film coup de poing dans lequel Delon est exceptionnel.