France : Les Frères musulmans et l'islamisme politique dans le viseur du gouvernement
Comment les Frères musulmans tissent-ils leur toile jusqu’au cœur des institutions européennes ?
Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin a précisé récemment les contours du plan du gouvernement pour faire face au fléau frériste. « Lutter contre le séparatisme religieux »… C'est l'objectif affiché de Gérald Darmanin, qui a révélé samedi 4 mai au JDD le lancement d'une mission sur l'islamisme politique et la mouvance des Frères musulmans. Celle-ci est confiée à deux hauts fonctionnaires : François Gouyette, ancien ambassadeur, et Pascal Courtade, préfet des Yvelines, qui vont donc devoir évaluer la mouvance en France « et ses liens avec les autres branches européennes ».
Un communiqué de Beauvau, paru le lendemain, y décrit le séparatisme comme « un projet politico-religieux théorisé, caractérisé par des écarts répétés avec les principes de la République visant à construire une contre-société ». Celui-ci se « matérialise par des pratiques antirépublicaines comme la déscolarisation de jeunes mineurs ou encore le développement d'activités culturelles et sportives communautaristes », rapporte le Point.
Le gouvernement s’attaque à l’influence des Frères en France
Les Frères musulmans sont, quant à eux, accusés de tenir « un rôle majeur dans la diffusion d'un tel système de pensée ». Un rapport « dressant un état des lieux de l'influence de l'islam politique en France » sera ensuite remis à l'automne. La mission doit également analyser « les objectifs, les méthodes déployées par la mouvance des Frères musulmans dans ce contexte, et l'adaptation des moyens actuels de la politique de lutte contre le séparatisme pour y répondre ».
Gérald Darmanin ordonne un couvre-feu pour les mineurs à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe
Gérald Darmanin part en guerre contre les Frères musulmans. Cette idéologie islamiste infuse la société française. Selon une source au sein du renseignement, leur objectif est "d’instaurer un califat mondial dans laquelle la loi de Dieu régit tous les aspects de la vie humaine". Et pour cela, ils tissent leur toile jusqu’au cœur des institutions européennes.
Le FEMYSO se présente comme porte-voix des jeunes musulmans en Europe
Dans plusieurs notes qu’Europe 1 s’est procurée, le renseignement français s’inquiète de l’entrisme des Frères musulmans à Bruxelles à travers des organisations qui se revendiquent "indépendantes". Mais en réalité, ces structures sont noyautées par la confrérie islamique comme le forum des organisations européennes musulmanes de jeunes et d’étudiants. Le FEMYSO se présente comme porte-voix des jeunes musulmans en Europe. Il regroupe 33 organisations dans une vingtaine de pays.
Une progression appréciée par les Frères musulmans
Sa présidente est une Française, Hania Chalal. Elle entend faire émerger des hauts potentiels fréristes comme des enseignants, des médecins, des ingénieurs et même des élus afin de diffuser, écrit le renseignement, "la pensée frériste auprès des institutions et des fonctionnaires européens".
Son principal combat est de cultiver l’antagonisme avec l’extrême-droite. D’ailleurs, en coulisse, les Frères musulmans se réjouissent de sa progression en France, car cela leur permet de justifier leur concept d’islamophobie selon lequel, Paris serait la capitale du racisme. Une stratégie qui commence à porter ses fruits puisqu’il y a deux ans, le Conseil de l’Europe avait lancé une campagne assimilant le port du hijab à un symbole de liberté, avant d’être retiré une semaine plus tard, après les nombreuses réactions de la scène politique et médiatique française.