INFOGRAPHIE/Les pays du Maghreb dans l'indice mondial du soft power
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L'indice mondial du soft power, publié par la société de conseil Brand Finance, classe chaque pays selon son influence culturelle, ses valeurs, son attractivité et ses relations internationales.
Dans ce cadre, les pays du Maghreb affichent des positions variées, avec des performances globales qui illustrent à la fois des points forts et des défis à relever.
Le Maroc, en tête dans la région
Avec une position de 50e mondial, le Maroc se distingue comme le pays du Maghreb le mieux classé en matière de soft power. Sa diplomatie active, ses efforts pour renforcer ses relations avec l'Afrique, et ses politiques d'attraction des investissements étrangers contribuent à cette place honorifique.
Le royaume chérifien a également développé une image positive sur la scène internationale grâce à ses réformes économiques et à son rôle clé dans la lutte contre le terrorisme.
La Tunisie, un léger retard
La Tunisie, malgré son récent passage à la démocratie après la révolution de 2011, se positionne à la 79e place mondiale. Cette position témoigne de ses avancées démocratiques et de ses efforts pour promouvoir l’éducation et la culture, mais également des défis internes qu’elle doit surmonter.
La transition politique et économique reste un facteur important dans l’amélioration de son soft power à l’échelle internationale.
L’Algérie et la Libye, des positions similaires mais contrastées
L’Algérie, avec sa 78e place mondiale, se positionne juste devant la Tunisie. Cependant, son soft power reste limité par une politique étrangère marquée par la prudence et un certain isolement. Le pays peine à projeter une image dynamique et attractive à l’international, malgré son poids démographique et ses ressources énergétiques.
Quant à la Libye, elle occupe la 133e place, un classement qui reflète la situation politique chaotique du pays depuis la chute de Kadhafi. La Libye peine à se reconstruire politiquement et à renforcer ses relations internationales, ce qui affecte inévitablement son pouvoir d’influence global. La guerre civile, les divisions internes et les instabilités politiques sont des freins majeurs à la croissance de son soft power.
La Mauritanie, en queue de peloton
Enfin, la Mauritanie, classée 150e mondial, se situe au bas de l’échelle. Ce classement faible peut s'expliquer par plusieurs facteurs, notamment une faible visibilité internationale, une économie fragile et des défis importants en matière de gouvernance et de développement humain.
Le pays a encore du chemin à parcourir pour affirmer son influence dans la région et au-delà.
Les pays du Maghreb ont des profils très diversifiés en matière de soft power. Tandis que le Maroc affiche des résultats prometteurs, les autres nations de la région, bien que positionnées à des rangs variés, doivent renforcer leur attractivité et leur influence à l’échelle mondiale.
Le soft power étant largement influencé par les politiques internes, les relations internationales et les capacités d'innovation, les pays du Maghreb continueront de naviguer entre défis internes et ambitions globales.