Les premiers chapitres de la Genèse pourraient être les traces de manuels scolaires babyloniens
Texte millénaire, la Genèse, et plus particulièrement ses onze premiers chapitres, font partie de l’imaginaire collectif de la création du monde à la tour de Babel en passant par l’Eden d’Adam et Eve, le déluge ou encore l’arche de Noé.
Professeur à l’université de Bar-Ilan à Tel-Aviv, Marc-Alain Ouaknin a souhaité, dans La Genèse de la Genèse (Editions Diane de Selliers, 2019), retourner au texte dans sa version originale, l’hébreu, et le donner à redécouvrir comme pour la première fois.
Il rappelle notamment que les onze premiers chapitres de la Genèse s’inscrivent dans un contexte géographique et historique clairement mésopotamien, première civilisation de l’argile à laquelle on doit des récits antérieurs à ceux de la Bible, l’Epopée de Gilgamesh notamment, qui raconte, bien avant les Hébreux, le déluge et l’histoire de Noé.
Les auteurs de la Bible se sont donc nourris d’une tradition ancienne qu’ils se sont appropriée pour proposer un texte riche en intertextualité et en symboliques que Marc-Alain Ouaknin décrypte pour nous.
Respectant le rythme de la syntaxe hébraïque, cette nouvelle traduction préserve toute l’authenticité de la langue biblique et nous entraîne dans un récit onirique, richement illustré de chefs-d’œuvre de l’art abstrait.