Les routes migratoires les plus meurtrières : un bilan accablant depuis 2014
Depuis 2014, plus de 30 000 personnes ont trouvé la mort ou sont portées disparues en tentant de traverser la Méditerranée, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Cette région demeure la route migratoire la plus périlleuse pour les réfugiés cherchant à échapper aux conflits, aux persécutions et à la misère économique dans leurs pays d'origine, malgré l'augmentation des disparitions et des décès sur d’autres routes en Afrique et en Asie entre 2022 et 2023.
En dehors de la Méditerranée, d’autres routes présentent des risques tout aussi élevés. Depuis 2014, on estime qu'au moins 6 335 personnes ont péri lors de la traversée du désert du Sahara. À la frontière entre le Mexique et les États-Unis, ce sont plus de 5 445 migrants qui ont perdu la vie au cours de la même période. Ces chiffres, toutefois, représentent une estimation minimale basée sur les rapports des gouvernements, des médias, des ONG, ainsi que sur les enquêtes et les missions de l’OIM sur le terrain.
L’OIM intègre dans ses statistiques « les décès de migrants survenus lors d’accidents de transport, de naufrages, d'attaques violentes ou de complications médicales durant le trajet ». Elle comptabilise également les corps retrouvés aux frontières, identifiés comme migrants en fonction de leurs effets personnels ou des circonstances du décès. Cependant, les décès survenus en détention, dans des camps de réfugiés, après une expulsion ou parmi les personnes déplacées internes sont exclus de ces chiffres, ce qui laisse à penser que le bilan réel pourrait être bien plus lourd.