Les États-Unis fustigent les actions israéliennes tout en approuvant une vente d’armement record
Le 13 août, les États-Unis ont donné leur accord pour une vente massive d'armement à Israël, malgré les pressions croissantes des organisations de défense des droits humains pour suspendre ces livraisons.
Cette décision survient alors qu'une récente escalade dans le conflit israélo-palestinien a conduit à la mort de 93 Palestiniens à Gaza au cours d'un raid israélien. En réponse, l'Algérie a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité pour discuter du respect de la résolution appelant à un cessez-le-feu, adoptée en juin.
Joe Biden insiste sur le fait que la meilleure manière de convaincre l'Iran de ne pas attaquer Israël est d'obtenir des résultats positifs lors des négociations prévues cette semaine. Les États-Unis se concentrent sur l'obtention de l'approbation d'un plan de paix et ont reçu des louanges de nombreux diplomates du Conseil, ainsi que du Qatar et de l'Égypte, pour leur rôle de médiateurs.
Toutefois, Washington n'hésite pas à critiquer Israël publiquement lorsque ses actions sur le terrain compliquent les efforts de paix. La récente prière d'un ministre israélien sur l'esplanade des Mosquées et le raid sur une école ayant causé 80 victimes civiles, malgré des cibles militaires, ont suscité des remontrances de l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield. Elle a réaffirmé le droit d'Israël à se défendre, tout en soulignant la nécessité de réduire les impacts sur les civils.
Malgré ces critiques, le département d'État a confirmé la vente d'armement à Israël, qui inclut cinquante avions de chasse F-15, près de 33 000 munitions pour tanks et 50 000 obus de mortier, pour un montant total de 20 milliards de dollars. Washington affirme que cette aide est essentielle pour maintenir la sécurité d'Israël et renforcer sa capacité d'autodéfense face aux menaces régionales. Cette décision a été critiquée par des organisations de défense des droits humains et certains membres du Parti démocrate, ainsi que par la Palestine et l’Afrique du Sud, qui dénoncent le soutien américain et son hypocrisie.