Liban:Après les émeutes de la faim, Tripoli a retrouvé un visage quasi normal
Le calme est revenu à Tripoli, la deuxième ville du Liban, après plusieurs jours de manifestations et de heurts d’une extrême violence avec les forces de l’ordre.
Plus de 250 blessés ont été comptabilisés en l’espace de quelques jours. Un jeune manifestant est décédé d’une blessure par balle.
«C’était très dur: on a soigné des blessures de guerre», témoigne Rabieh Turkié, directeur administratif de l’hôpital Nini, situé à deux pas de la place al-Nour, où ont eu lieu les rassemblements.
Cette explosion sociale n’a pourtant rien d’une surprise. Sa violence non plus. Depuis des décennies, la région nord, dont Tripoli est la capitale, est gangrenée par l’absence d’investissements publics. «Le pouvoir s’en est toujours désintéressé pour privilégier Beyrouth et la région centre», rappelle un activiste tripolitain, qui travaille pour le compte d’une ONG internationale.