Liban : le gaz nourrit espoirs et illusions
La perspective d’un accord entre le Liban et Israël sur le partage des eaux contestées en Méditerranée renfermant des gisements d’hydrocarbures offshore attise les convoitises.
La version finale du texte présentée par l’émissaire américain Amos Hochstein a suscité, mardi 11 octobre, des réactions enthousiastes dans les deux pays.
Israël se prépare déjà à lancer la production dans le gisement gazier offshore de Karish, qui lui reviendra une fois l’accord signé.
Le miracle gazier n’est en revanche pas pour demain pour le Liban, qui cherche pourtant désespérément à sortir de la pire crise économique de son histoire.
Cet accord, une fois signé, sera un pas dans la bonne direction, mais il ne signifiera aucunement que le Liban est devenu un pays gazier ou pétrolier. Le Liban va devoir attendre longtemps », souligne Marc Ayoub, chercheur associé à l’Institut Issam Fares de l’Université américaine de Beyrouth.
L’inclusion du champ de Cana dans la Zone économique exclusive (ZEE) du Liban, conformément aux termes de l’accord, ne préjuge en rien de la découverte de ressources en hydrocarbures.
Aucun forage n’a encore été réalisé sur ce gisement par le consortium chargé de l’exploration et de l’exploitation dans la zone libanaise, regroupant le français TotalEnergies, l’Italien ENI et le gouvernement libanais, qui a récupéré les parts du russe Novartek, lequel a souhaité se désengager du consortium,selon le monde.