La France restreint l'accès à son territoire aux dirigeants libanais
Il s'agit des premières sanctions mises en place dans le cadre de la crise politique actuelle au Liban.
Ces mesures aux contours flous ne s'appliquent pour l'instant qu'à l'échelle nationale, faute de soutien européen.
La France fait cavalier seul au Liban, dans l'attente d'un soutien européen. Le quai d'Orsay a annoncé jeudi la mise en oeuvre de sanctions à l'encontre de la classe dirigeante libanaise sous la forme de restrictions d'accès au territoire français.
Ces mesures concernent les « personnalités impliquées dans le blocage politique en cours, ou impliquées dans la corruption », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, lors d'une visite à Malte. Aucune information n'a toutefois été communiquée sur l'identité des personnes visées ni la forme prise par ces restrictions. L'Ambassade de France à Beyrouth n'a pas souhaité commenter.
Le pays est à la dérive depuis l'explosion meurtrière du 4 août dernier au port de Beyrouth et la démission consécutive du gouvernement de Hassan Diab. L'ex-Premier ministre sunnite Saad Hariri, désigné en octobre pour reprendre les rênes du pays avec le soutien de la France, n'est toujours pas parvenu à mettre sur pied un nouvel exécutif. Pendant ce temps, le pays s'enfonce dans sa pire crise économique et sociale des trente dernières années.
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