Liban-Syrie : trafic et sanctions, le nouveau front
L’économie libanaise est à l’agonie et pourtant elle continue à maintenir sous perfusion son encombrant voisin, la Syrie de Bachar al-Assad.
Avec l’application de sanctions internationales, notamment la loi César entrée en vigueur aux États-unis en 2020, le trafic transfrontalier entre le Liban et la Syrie a explosé. Cette loi interdit toute transaction avec les entreprises et les institutions liées au dirigeant syrien et à son entourage.
Dans la capitale libanaise, la livre s’est effondrée (elle a atteint son plus bas historique en mars 2021) et le peuple est en colère. Chaque jour, des groupes de manifestants bloquent les routes. Un peu partout dans le pays, d'Hermel à Beyrouth, les effets du trafic aux frontières s’ajoutent à la corruption, à la crise politique et à la fuite des capitaux.