Libye: le gouvernement rival se retire de Tripoli après des combats entre groupes armés
Le chef du gouvernement libyen désigné par le Parlement, soutenu par le camp de l’Est du maréchal Khalifa Haftar, s’est retiré mardi 17 mai de la capitale Tripoli après avoir tenté de déloger l’exécutif rival en place et déclenché des combats.
Ces violences, d’une ampleur sans précédent à Tripoli depuis près deux ans et l’échec, en juin 2020, de la tentative du maréchal Haftar de s’en emparer par la force, sont symptomatiques du chaos auquel la Libye est en proie depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, en 2011.
Les combats entre milices rivales ont débuté dans la nuit de lundi à mardi après l’arrivée à Tripoli du premier ministre désigné par le Parlement siégeant à l’Est, Fathi Bachagha, accompagné de plusieurs ministres de son équipe, selon un correspondant de l’Agence France-Presse sur place, qui n’a pas été en mesure d’identifier précisément les factions s’affrontant.
En milieu de matinée mardi, après plusieurs heures de combats, le service de presse de M. Bachagha a annoncé dans un communiqué que ce derniers et ses ministres avaient « quitté Tripoli pour préserver la sécurité (…) des citoyens ». M. Bachagha, investi par le Parlement en mars, entendait par ce coup de force inattendu prendre ses fonctions à Tripoli en dépit du refus catégorique de l’exécutif actuel dirigé par Abdelhamid Dbeibah de céder le pouvoir avant la tenue d’élections.
Le scrutin initialement prévu en décembre a été reporté sine die, selon Le monde.