Macron appelle à une Trêve Olympique tout en évitant les défis politiques immédiats
Emmanuel Macron a récemment pris la parole pour clarifier ses intentions après les élections législatives et pour définir ce qu'il appelle la « trêve olympique et politique ».
En l'absence de date précise pour nommer un nouveau Premier ministre en remplacement de Gabriel Attal, qui assure les affaires courantes, le président français a souligné l'importance de se concentrer sur les Jeux olympiques, qui occupent désormais une place centrale dans son agenda.
Dans une interview diffusée hier soir sur France 2, France Inter et France Info, Emmanuel Macron a exprimé sa volonté de suspendre les débats politiques jusqu'à la fin des JO, le 11 août, suivis des Jeux paralympiques jusqu'au 8 septembre. « Les Français ont besoin d'un moment de repos avant de se plonger dans les Jeux », a-t-il déclaré, laissant les négociations pour former une majorité aux parties prenantes.
Malgré cet appel à la trêve, les réactions politiques sont partagées. La cheffe de file des députés de La France insoumise (LFI), Mathilde Panot, a critiqué ce qu'elle considère comme une interruption de la démocratie, reprochant au président son refus de nommer un représentant de l'alliance de gauche Nouveau Front populaire (NFP). La gauche, divisée, peine à s'accorder sur un candidat commun. François Ruffin, ancien membre de LFI, a accusé ses collègues de se laisser guider par des « calculs cyniques » et des « intérêts particuliers ».
Du côté de la droite, Bruno Retailleau, sénateur, a exprimé son soutien à une « trêve olympique » mais a insisté sur le fait qu’un gouvernement fonctionnel devrait être en place en août au plus tard. La Droite Républicaine, dirigée par Laurent Wauquiez, a proposé un « pacte législatif » pour adopter des textes urgents sans participer directement à une coalition gouvernementale. L'Élysée semble favorable à cette offre et envisage une collaboration avec la droite comme une opportunité de construire une coalition.
Gabriel Attal, récemment nommé à la tête des députés macronistes, travaille sur un « pacte de coalition » qui pourrait inclure la gauche modérée et/ou la droite républicaine. La situation politique actuelle est marquée par un paysage fragmenté, avec trois blocs minoritaires : le NFP en tête, le camp présidentiel en recul, et le Rassemblement national en troisième position. Emmanuel Macron a donc tenté de « poser quelques repères dans cet océan d'incertitude », tout en reconnaissant que la clarification politique reste à venir.