Asie-Pacifique : Emmanuel Macron plaide contre "l'hégémonie"
Le sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique s'est ouvert, vendredi, en Thaïlande avec la guerre en Ukraine et les missiles nord-coréens en toile de fond. Invité, le président français a plaidé contre "l'hégémonie".
Dernier temps fort d'une séquence diplomatique chargée dans la région, le sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (Apec) a démarré vendredi 18 novembre à Bangkok (Thaïlande).
Il s'agit de la première rencontre en face-à-face depuis 2018, pour les dirigeants des 21 États membres qui doivent échanger jusqu'à samedi.
Le président français, premier dirigeant européen à se rendre à ce sommet depuis sa création en 1989, et le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane sont les invités de l'Apec.
À l'ouverture, Emmanuel Macron a plaidé contre "l'hégémonie" et la "confrontation". "Nous croyons dans la stabilité, nous croyons dans l'innovation."
Deux absences sont notées : celle du président américain Joe Biden, retenu à Washington pour le mariage de sa petite-fille, et représenté par la vice-présidente Kamala Harris, et de son homologue russe, Vladimir Poutine.
Pour l'occasion, 30 000 policiers thaïlandais ont été déployés dans les rues de la capitale et les écoles ont été fermées pendant 3 jours.
Pétrole : la Russie engrange des recettes record avant l'embargo européen
Le programme du sommet est dominé par les conséquences économiques du conflit en Ukraine, que déplorent les pays du Sud sans condamner l'invasion russe, et des questions de stabilité régionale, entre Corée du Nord et disputes récurrentes en mers de Chine méridionale et orientale.
Juste avant le début du sommet, Pyongyang a procédé à un nouveau lancement de missile, qui semblerait être retombé en mer à l'intérieur de la Zone économique exclusive (ZEE) du Japon, selon le Premier ministre nippon Fumio Kishida.
Ce dernier avait évoqué jeudi avec le président chinois Xi Jinping ses "sérieuses inquiétudes" sur la situation en mer de Chine orientale, où Tokyo se plaint régulièrement de l'activité de Pékin autour des îles Senkaku.
Le dirigeant chinois a insisté, de son côté, que l'Asie-Pacifique "n'était le jardin de personne" dans des remarques écrites à un sommet économique en marge de l'Apec, une allusion voilée à son rival américain qui aussi se déploie dans la région.
À Bangkok, où il poursuit son marathon diplomatique entamé au G20, Xi Jinping occupe le devant de la scène.
Le sommet de l'Apec clôture une séquence diplomatique d'une dizaine de jours intenses en Asie du Sud-Est, après un sommet de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) à Phnom Penh et le G20 sur l'île indonésienne de Bali. Nous rapporte France 24.