Qu'est-ce qu'Elon Musk apportera à la France ?
Avec un grand intérêt de Macron pour l'homme d'affaires...
« ELON MANIA » 3.600 personnes, triées sur le volet, ont longuement attendu vendredi dans la touffeur parisienne pour assister au show Elon Musk, sur le salon VivaTech
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« Il n’est même pas sympathique », lance un confrère dans la longue file d'attente réservée aux médias vendredi après-midi sur le salon VivaTech, porte de Versailles à Paris.
Et pourtant, il a fallu en passer des contrôles et des agents d’accueil et de sécurité stressés, et de fait pas très agréables, pour presque approcher l’un des hommes les plus riches de la planète : Elon Musk. « C’est une personnalité controversée mais il reste un immense acteur économique, dans de multiples secteurs d’activité et qui, en ce moment, est en train de se réorienter au niveau géopolitique », affirmait Catherine Delahaye, experte en intelligence économique, en amont de la visite du milliardaire au salon de la tech.
Avec un carré médias qui a fait la part belle à nombre d’influenceurs sous le dôme de Paris et 3.600 personnes quasiment toutes ralliées à sa cause, Elon Musk a été longuement acclamé à son arrivée sur scène, aux côtés de Maurice Lévy, co-organisateur de VivaTech et président du conseil de surveillance du groupe Publicis. Des « We love you Elon » ont fusé alors que les applaudissements particulièrement nourris donnaient l’impression d’un mix audacieux entre meeting politique et talk-show à l’américaine. Après une introduction succincte où Elon Musk a malicieusement lancé qu’il n’était pas un hologramme et a présenté sa mère, présente dans la salle, les deux hommes d’affaires ont attaqué leurs private jokes, dans une salle surchauffée.
Pas d'annonce majeure sur des investissements en France
Tout le monde y croyait dur comme fer et pourtant : Elon Musk n’a pas annoncé d’implantation d’usine Tesla en France. Alors qu’Emmanuel Macron l’a rencontré pour la seconde fois en un mois, en l’invitant d’abord sur la sixième édition de « Choose France », où il avait reçu à Versailles plus de 200 grands patrons de multinationales étrangères à la mi-mai, puis pour un entretien à l’Elysée vendredi, le multimilliardaire américain n’a pas semblé décider à promettre quoique ce soit au président français, ni aux 4.000 personnes qui l’ont acclamé à VivaTech.
« C’est un entrepreneur très en pointe sur de multiples technologies. Prenez sa société Neuralink, ou ses voitures Tesla, s’enthousiasme Catherine Delahaye. J’imagine quand même qu’il ne sera pas insensible à ce que peut lui apporter la France : tous les plans et les financements annoncés récemment, dont une partie sur VivaTech, sont une manne financière, dont il n’a peut-être pas besoin, mais c’est avant tout un homme d’affaires », analyse-t-elle encore. Un homme d’affaires qui a d’ailleurs clairement affirmé à VivaTech qu’il avait payé « bien trop cher l’acquisition de Twitter ». Rapporte 20 Minutes