Crise au Liban : Emmanuel Macron parle du Liban dans une interview …
Dans une interview à trois médias dont le quotidien libanais An-Nahar parue ce vendredi, le président de la République Emmanuel Macron a évoqué la crise que traverse ce pays du Moyen-Orient.
Pour lui, une seule solution : « dégager » les responsables politiques qui bloquent les réformes.
Emmanuel Macron ne mache pas ses mots lorsqu’il s’agit de parler de la crise politico-financière sans précédent que traverse le Liban.
Dans une interview accordée à trois médias, dont Le Monde, le Wall Street Journal et le quotidien libanais An-Nahar, le chef de l’État français explique : « Le problème du Liban, c'est régler les problèmes des gens et dégager ceux qui ne savent pas le faire », a-t-il affirmé.
Depuis 2020 , le chef d’état français tente d’amener la classe politique libanaise à engager les réformes nécessaires pour sortir le pays de la crise politique et économique.
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« Ensuite, restructurer le système financier puis faire un plan avec un président honnête, un Premier ministre honnête et une équipe qui va dérouler ce plan et qui aura le soutien de la rue », a t'il poursuivi.
Au Liban les députés sont profondément divisés depuis l'expiration du mandat de Michel Aoun le 31 octobre dernier.
À dix reprises, ils se sont réunis sans jamais pouvoir élire un nouveau chef de l’État. Le pays en plein effondrement économique est dirigé par le gouvernement démissionnaire de Najib Mikati, chargé d'expédier les affaires courantes et dont les prérogatives sont réduites
« La stratégie, c’est qu’il faut des gens honnêtes, prêts à dire : ‘on désintéresse les clans et ils arrêtent de vivre sur le dos de la bête’. Il faut changer le leadership de ce pays », a martelé Emmanuel Macron. Sur le commandant en chef de l'armée Joseph Aoun, considéré comme l'un des principaux candidats non déclarés à la présidentielle, Emmanuel Macron a répondu qu'il ne voulait « pas rentrer dans une question de personne : les noms, s'il n'y a pas un plan et une stratégie derrière, ça ne marche pas ».
« Ce qui m'intéresse, ce sont les Libanaises et les Libanais. Pas ceux qui vivent sur leur dos », a ajouté le président de la République qui a déploré notamment l'émigration massive des jeunes.
C’est pourquoi, il a dit vouloir « essayer d'aider à l'émergence d'une solution politique alternative » tout en étant « intraitable avec les forces politiques ».
« Le Liban m’est cher », a-t-il expliqué. Emmanuel Macron, qui revient de la conférence régionale sur l'Irak organisée mardi en Jordanie, a indiqué qu'il allait « travailler dans les prochaines semaines sur un format similaire avec le Liban ».
Pour lui, « les questions libanaise, syrienne et au-delà ne peuvent être résolues que si on trouve un cadre de discussion incluant l'Iran compte tenu de son influence dans la région ».
Pour ce faire, le chef de l’Etat n’a pas exclu l’idée d’organiser une conférence régionale. Enfin, il a estimé qu'il fallait « ne rien céder à ceux qui se sont enrichis ces dernières années et qui voudraient rester et qui font du chantage ».
Nous rapporte le journal du dimanche .