Macron à l'ONU, retour sur son discours
Retour de l'impérialisme, potentiel «accident nucléaire», «simulacres de référendums»... Pour la première Assemblée générale de l'ONU réunie en présentiel depuis le Covid-19, Emmanuel Macron a tenu à longuement évoquer la guerre en Ukraine.
Devant plus de 150 chefs d'États, rassemblés pour la 77e assemblée générale des Nations unies qui doit durer jusqu'à samedi, le président français a évoqué de nombreux sujets brûlants comme le réchauffement climatique, la sécurité alimentaire, les divisions entre les pays du Nord et du Sud et surtout le conflit en Ukraine.
«Je pense à ceux qui ont écrit notre charte et bâti les murs de cette organisation pour conjurer le pire, a débuté Emmanuel Macron. N'oublions jamais cette dette. Elle nous rappelle qu'il n'est d'autre centre de pouvoir légitime et durable que celui que les nations décident souverainement en s'unissant, elle nous dit que l'universalité de notre organisation n'est au service d'aucune hégémonie , d'aucune oligarchie politique.» Pour le président français, la communauté internationale a le choix: «Celui de la guerre ou de la paix.
Le 24 février dernier, la Russie, membre permanente du Conseil de sécurité, a rompu notre sécurité collective. Elle a délibérément violé la charte des Nations unies et le principe de souveraineté des États».
«La Russie a décidé d'ouvrir la voie à d'autres guerres d'annexion, peut être en Europe mais aussi peut être demain en Afrique, en Asie, en Amérique latine. Au moment où je vous parle, il y a des troupes russes en Ukraine et à ma connaissance il n'y a pas de troupes ukrainiennes en Russie. Plus cette guerre dure plus elle devient menaçante pour la paix en Europe mais aussi pour celle du monde», a prévenu Emmanuel Macron avant de dénoncer le «retour à l'impérialisme et à l'âge des colonies».
«La France le refuse. Notre position est claire et c'est comme ça que j'assume le dialogue avec la Russie», a-t-il ajouté,selon le Figaro.