Algérie-France : Emmanuel Macron attendu à Alger le 25 août
C’est la deuxième fois qu’il se rend dans la capitale algérienne en tant que président.
Ils se sont récemment écrit, ils se verront bientôt. Selon une source diplomatique, Emmanuel Macron se rendra bien à Alger le 25 août pour une visite d’une journée.
« Monsieur le Président et mon cher ami, j’ai l’immense plaisir, en ce 5 juillet 2022 où l’Algérie célèbre son 60e anniversaire de l’indépendance, de vous adresser, au nom de la France et en mon nom propre, à vous, l’Algérie et son peuple, un message d’amitié et de solidarité, accompagné des félicitations les plus sincères à votre pays […]. En réponse à votre invitation, je serai heureux de venir en Algérie prochainement pour lancer ensemble ce nouvel agenda bilatéral, construit en confiance et dans le respect mutuel de nos souverainetés », avait écrit le président français à son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune.
Ce dernier avait envoyé une invitation au chef de l’État français le 25 avril, à l’occasion de sa réélection à la présidence, évoquant une « relation personnelle empreinte de confiance et d’amitié » entre les deux hommes.
Emmanuel Macron avait qualifié la colonisation, lors de sa campagne en 2017, de « crime contre l’humanité » et lancé, une fois élu, un travail conjoint sur la mémoire entre l’ex-puissance coloniale et l’Algérie.
La crise de 2021
Le président français a, tout au long de son premier mandat, fait plusieurs gestes de reconnaissance des crimes commis durant la guerre d’Algérie, comme l’assassinat, le 23 mars 1957, d’Ali Boumendjel, avocat et dirigeant politique du mouvement nationaliste algérien, par l’armée française, ou encore le meurtre de Maurice Audin, mathématicien communiste et anticolonialiste assassiné par des parachutistes de l’armée française en 1957.
Parallèlement, l’historien français Benjamin Stora, reçu récemment à Alger par le président algérien, a remis, en janvier 2021, un rapport préconisant une série d’initiatives nouvelles que pourraient prendre les autorités à Paris pour mettre en œuvre « une réconciliation mémorielle », selon jeuneafrique.