Maladie de Céline Dion : révélations fracassantes sur sa vie
Prime Video s’apprête à mettre en ligne le documentaire événement sur Céline Dion et son combat contre la maladie rare et neurologique qui la tient éloignée de la scène et des studios (« Je suis : Céline Dion »).
La star y apparaît vulnérable et seule, sur un chemin dont elle ne voit pas le bout, rapporte La VoixduNord.
Le décor est froid dans cette immense propriété luxueuse où Céline vit avec ses garçons et son chien à Las Vegas. Tout y est blanc, doré, lisse, propre et très grand. Trop grand.
Dans le parti pris de réalisation où seule la star parle face caméra, on a l’impression qu’elle ne voit personne. On ne croise ni famille, ni ami, pas même l’aîné des fils. Céline Dion semble seule.
Une impression accentuée par le contraste avec les images d’archives de ses concerts surdimensionnés et de la foule aimante.
Dans la villa, seuls le « majordome » et les thérapeutes brisent ce sentiment de solitude, au rythme des traitements et des séances de rééducation. Mais pas un médecin pour expliquer la maladie, et son si difficile diagnostic, ni les évolutions espérées.
Pourtant le combat contre la maladie est présenté comme le fil rouge de ce documentaire. Et on le découvre bel et bien, ce « syndrome de l’homme raide » qui entraîne des spasmes musculaires plus ou moins violents, des cordes vocales jusqu’aux orteils, et contre lequel la plus grande chanteuse francophone de tous les temps, se bat depuis 18 ans.
D’abord sans savoir contre quoi, à coups de médicaments pas forcément appropriés mais qui lui permettaient de chanter. On découvre ainsi qu’elle prenait des pilules parfois pendant les concerts pour pouvoir les finir. « J’avais besoin de médicaments pour fonctionner », dit-elle. Même quand elle semblait insubmersible, elle prenait l’eau.
Qui es-tu Céline ?
La grande révélation du film, c’est la durée incroyable de ce combat, que le public ne soupçonnait pas. Le film est jalonné de moments clés de cette histoire particulière, comme l’annulation de la tournée et la vidéo d’annonce du diagnostic sur Instagram.
Quelques moments phares de son histoire familiale aussi. Mais l’intérêt réside ailleurs, dans une vertigineuse question : si elle est seule, si elle ne peut plus « atteindre les notes incroyables » qu’elle savait faire, si elle n’est plus « la meilleure », si elle ne peut plus suivre « sa voix comme fil conducteur de sa vie »… alors qui est Céline Dion ?
La star, qui apparaît vulnérable comme jamais, se dit « prise au piège », se pose la question à plusieurs moments et c’est en réalité le vrai fil rouge de ce documentaire.
Notre avis : 3/5
Une séquence en dit long : quand elle va en studio pour enregistrer la chanson du film Love Again, seul titre sorti ces dernières années. « Je n’ai pas chanté depuis deux ans, je veux en avoir le cœur net », explique-t-elle.
C’est dur, sa voix a changé, elle ne la maîtrise pas bien, elle n’arrive pas à faire ce qu’elle veut. Quand elle réécoute, elle se sent mal, lance un « j’aime pas ça » et demande à recommencer. Un peu plus tard, les pieds se raidissent, une crise arrive, elle est filmée du début à la fin (séquence à réserver à un public averti).
Le corps est raide, le visage figé sur un rictus dérangeant et agité par des spasmes, il y a des cris et des larmes. La crise terminée, elle se relève et… chante Who I Am de Wyn Stark.
Sa chanson de « fin de crise » et « fin de session », d’après le soignant qui l’accompagne. Ce moment à lui seul illustre le message : malgré la douleur, les blocages, le combat, elle est debout, bien décidée à chanter. And The Heart Will Go On.