Mali : les forces armées annoncent avoir pris position à Kidal
Ce mardi 14 novembre, l'armée malienne a déclaré avoir établi ses positions à Kidal, ville clé contrôlée par les séparatistes touaregs et crucial pour la souveraineté de l'État central.
L'état-major a confirmé cette avancée via les réseaux sociaux, marquant un succès symbolique significatif pour la junte au pouvoir depuis 2020. Kidal, longtemps échappée à l'armée et à l'État, était sous le contrôle de groupes armés touaregs, suscitant l'irritation à Bamako.
La prise de cette région, autrefois théâtre de défaites humiliantes de 2012 à 2014, souligne l'engagement de la junte à restaurer la souveraineté territoriale.
La conquête de Kidal, si confirmée, représente un succès symbolique majeur pour la junte qui a pris le pouvoir par la force en 2020.
Le colonel Assimi Goïta a annoncé lors d'un flash spécial à la télévision d'État : "Aujourd'hui, nos forces armées et de sécurité se sont emparées de Kidal." L'état-major a également déclaré sur les réseaux sociaux : "Les FAMa (forces armées maliennes) ont pris position dans la ville de Kidal."
Pendant des années, l'armée et l'État étaient largement absents de cette ville contrôlée par des groupes armés à dominante touareg. La junte avait depuis longtemps exprimé sa détermination à reprendre la ville. L'insoumission de Kidal et de sa région, théâtre d'humiliantes défaites de l'armée entre 2012 et 2014, irritait depuis longtemps à Bamako, notamment pour la junte actuelle, qui a fait de la restauration de la souveraineté territoriale son mantra.
Depuis mai 2014, l'État malien avait pratiquement perdu tout contrôle sur Kidal. Les forces maliennes en avaient été chassées lors d'affrontements avec les rebelles touareg, provoqués par la visite du Premier ministre de l'époque, Moussa Mara, entraînant d'importantes pertes dans les rangs de l'armée.
Kidal, berceau historique des insurrections indépendantistes et point stratégique sur la route de l'Algérie, a vu une partie importante de ses habitants fuir à mesure que l'armée avançait vers la ville, selon des messages sur les réseaux sociaux.
L'armée appelle à la sérénité, assurant avoir pris des mesures pour garantir la sécurité des habitants et demandant à ces derniers de suivre les instructions militaires. Deux officiers anonymes ont informé l'AFP que les rebelles avaient quitté la ville lors de l'entrée des soldats.