Mali: capture d'un haut responsable de l'EIGS
Une opération de la force Barkhane, conduite à proximité de la frontière malo-nigérienne, a permis la capture d'Oumeya Ould Albakaye, haut responsable de daech au Grand Sahara (EIGS), a annoncé mercredi l’état-major des armées françaises.
Cette opération, qui a débuté il y a plusieurs semaines, a mobilisé différentes capacités aériennes (renseignement, transport et appui feu) et des unités terrestres de Barkhane", force anti-terroriste française déployée dans plusieurs pays du Sahel, a précisé l’état-major dans un communiqué.
Plusieurs téléphones portables, des armes et de nombreuses ressources ont également été saisis, ajoute-t-on.
Oumeya Ould Albakaye Oumeya Ould Albakaye était le chef de l'EIGS pour le Gourma, au Mali, et pour l'Oudalan, au nord du Burkina Faso. Il a organisé plusieurs attaques contre différentes emprises militaires au Mali, dont celles de Gao.
Il dirigeait des réseaux de mise en oeuvre d'engins explosifs improvisés. Il visait directement les axes de circulation empruntés par la force Barkhane pour conduire sa réarticulation hors du Mali, relève le communiqué.
Oumeya Ould Albakaye est par ailleurs responsable d'un grand nombre d'exactions et d'actions de représailles menées par l'EIGS contre les populations maliennes et burkinabè.
Sur le plan militaire, la mise hors d'état de nuire d'Oumeya Ould Albakaye constitue un "nouveau succès" pour la force Barkhane, qui poursuit le combat contre les groupes armés terroristes (GAT) tout en se réarticulant hors du Mali, souligne-t-on.
"Ce succès déstabilise à nouveau le haut commandement de l'EIGS dans la zone des trois frontières, qui avait été significativement affaibli par Barkhane en fin d'année 2021 et au début de l'année 2022, en particulier avec la neutralisation d'Adnan Walid Al-Sahraoui, le chef de l'EIGS, en août 2021", explique l’état-major.
Barkhane au Sahel, la plus grosse opération extérieure actuelle de la France, a mobilisé jusqu'à 5.500 hommes sur le terrain en 2020. Paris avait décidé de réduire la voilure l'été dernier, fermant ses bases militaires avancées les plus au nord du Mali - Kidal, Tessalit et Tombouctou.
Le président français Emmanuel Macron a ensuite décidé en février un retrait militaire total du Mali, dans un contexte sécuritaire dégradé et de crise diplomatique entre Paris et Bamako.