Le Mali refuse l'appui de l’armée française
Les autorités maliennes sont favorables au maintien de la mission de stabilisation des Nations unies au Mali (MINUSMA) dans le pays, mais s'opposent à ce que l'armée de l'air française la soutienne dans l'espace aérien national.
C'est ce qu'a rapporté Tass ce mercredi, citant le site d'information malien aBamako, citant Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du gouvernement de transition du Mali, qui a tenu une réunion avec les ambassadeurs étrangers cette semaine.
Il a déclaré que le Mali restait favorable au maintien de la MINUSMA, mais que l'ONU devait tenir pleinement compte de l'opposition des autorités maliennes au soutien aérien de la France à la mission de l'ONU.
"Il n'existe actuellement aucun cadre politique, et encore moins juridique, qui permette à la France de mener une action militaire sur le territoire malien", a déclaré le ministre des Affaires étrangères.
Le mandat actuel de la MINUSMA, qui a été établi au printemps 2013 par une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, expire le 30 juin de cette année. Le Conseil discute actuellement de son éventuelle prolongation. La MINUSMA compte actuellement 15.000 soldats.
Les relations entre le Mali et la France se sont considérablement détériorées depuis fin 2021 après les propos jugés inacceptables des autorités françaises à l'égard des autorités maliennes.
Depuis la France a décidé de quitter le pays. Un responsable a même appelé à fermer l'ambassade de France.
«... Qu’on mette un terme entre notre diplomatie et la diplomatie de la France. Parce que ça ne servira à rien. Nous n’avons aucun intérêt à continuer avec cette diplomatie... Le fait que nous pouvons déjà sécuriser notre territoire, le chapitre 7 ne sert, dit-il, encore à rien. Donc, le mandat de la Minusma n’est pas à renouveler » a affirmé Aboubacar Sidick Fomba un membre du CNT.
À la mi-juin, les soldats français ont remis aux mains de leurs collègues maliens la base de Ménaka. Située dans le nord-est du Mali, la base abritait également le stationnement des contingents de la force européenne Takuba. Ce contingent est constitué de plusieurs centaines de militaires. Cette information intervient dans le cadre du processus enclenché depuis quelques mois pour le départ des forces Barkhane.